Emile Nelligan, poèmes et poésie

Béatrice

D'abord j'ai contemplé dans le berceau de chêne
Un bébé tapageur qui ne pouvait (continuer...)

Certe, il ne faut avoir qu’un amour en ce monde,
Un amour, rien qu’un seul, (continuer...)

Je rêve de marcher comme en conquistador,
Haussant mon labarum triomphal de victoire,
Plein (continuer...)

Ma mère, que je l'aime en ce portrait ancien,
Peint aux jours glorieux qu'elle (continuer...)

Les becs de gaz sont presque clos :
Chauffe mon coeur dont les sanglots
S'épanchent (continuer...)

Par les jardins anciens foulant la paix des cistes,
Nous revenons errer, comme (continuer...)

Au jour ou mon aïeul fut pris de léthargie,
Par mégarde on avait apporté son (continuer...)

Par des temps de brouillard, de vent froid et de pluie,
Quand l’azur a vêtu (continuer...)

Aux jours de sa vieille détresse
Elle avait, la pauvre négresse,
Gardé cet (continuer...)

La poussière s’étend sur tout le mobilier,
Les miroirs de Venise ont défleuri (continuer...)

Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif:
Ses mâts touchaient l'azur, (continuer...)

Aux soupirs de l’archet béni,
Il s’est brisé, plein de tristesse,
Le soir (continuer...)

À mon père
Las d'avoir visité mondes, continents, villes,
Et vu de tout pays, (continuer...)

Quelquefois sur ma tête elle met ses mains pures,
Blanches, ainsi que des frissons (continuer...)

Le violon, d'un chant très profond de tristesse,
Remplit la douce nuit, se mêle (continuer...)

Cécile était en blanc, comme aux tableaux illustres
Où la Sainte se voit, un (continuer...)

Parfois j’ai le désir d’une sœur bonne et tendre,
D’une sœur angélique (continuer...)

Devant un bock, ma bonne pipe,
Selon notre amical principe
Rêvons à deux, ce (continuer...)

Voici que le dahlia, la tulipe et les roses
Parmi les lourds bassins, les bronzes (continuer...)

Ah ! comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah ! comme la (continuer...)

Vois-tu près des cohortes bovines
Choir les feuilles dans les ravines,
Dans (continuer...)