« Hoy en mi ventana brilla el sol
y el corazón
se pone triste contemplando la ciudad
porque te vas
Como cada noche desperté
pensando en tí
Y en mi reloj todas las horas ví pasar
porque te vas »
Ce matin , j’ai envie de t’écrire en espagnol
« porque te vas »
et m’est venue l’idée
ce sera
une chanson dans un poème
comme des poupées russes qui s’emboîtent
des poupées russes
comme c’est bizarre…
alors que tu pars là-bas, loin, très loin
vers l’Est, l’Orient est rouge
Autrefois, j’avais pointé mes canons
là où tu vas
à Grafenwöhr, à la frontière tchèque
nous préparant
à la guerre, la dernière
la der de der, avec cette fois des fusées US
Honest John!
et à Paris, mes amis me disaient:
« ne faites pas la guerre, mais l’amour! »
Insoutenable légèreté de l’être
à l’heure où l’avion s’envole avec mon coeur
vers l’Est où toujours grondent les canons
Insoutenable légèreté de l’être
porque te vas
Ce matin m’est venue l’idée de t’écrire
comme hier
un poème nouveau
comme des poupées russes qui s’emboîtent
Insoutenable légèreté de l’être
porque te vas
Villebramar, août 2025