j’aime le mot: les deux « t », comme deux cavaliers,
ils s’élancent vers qui? vers quoi? vers un futur bientôt présent
heureux? Ou menaçant?
Je sens cette tension ancienne qui mettait en alerte,
en leurs cavernes, nos chasseurs cueilleurs
et la peur…
Attendre, c’est aussi au retour d’un voyage,
une jeune épousée qui vous surprend, mettant ses mains devant vos yeux,
et vous aimez ces mains qui font déjà partie de votre corps,
bientôt le corps à corps et le regard complice des parents
ils savent, ils ont connu, ça leur rappelle tant de souvenirs
et puis inévitablement l’attente d’un enfant
paisible et longue comme une moisson
inutile de se hâter, que vienne l’heure heureuse
où un nouvel humain est mis au monde
L’attente, c’est aussi cette lettre venue du bout du monde
avec un timbre où poussent des palmiers
Attendre, sans douleur ni crainte, que vienne vous surprendre et prendre
un autre monde…
Villebramar, mai 2025