Accueil

Lucie Delarue-Mardrus

Pour accueillir la figure d’ivoire,
Je me tiendrai debout devant le seuil
Et tu viendras vers moi du fond des feuilles,
Une restée entre tes cheveux noirs.

Tu me verras ! de velours et de soie,
Je t’attendrai d’un geste grave et mol ;
Je t’attendrai d’un sourire d’idole,
Je t’offrirai mes bagues et mes doigts.

Nous entrerons, toi marchant, moi portée…
Et doucement les roses du dehors
Se répandront en odeurs d’ambre et d’or
Sur notre amour et sur notre beauté.

Lucie Delarue-Mardrus, Horizons, Tendresses, 1904

Imprimer ce poème

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *