Mon ami, ma douceur

Lucie Delarue-Mardrus

Mon ami, ma douceur, mon bonheur, ma tendresse,
Pendant que tu ne me vois pas
Je suis avec mes yeux et mon âme tes pas
Dans ton jardin de beaux rosiers et de sagesse,

Toi, toi ! qui loin du monde atroce et malheureux
Parce qu’il ment et se défie,
As tout mis : ton amour, tes rêves et tes jeux,
Ton admiration et ta philosophie,

Toi qui, dis-je, as tout mis dans l’accomplissement
De la rose mouillée et lourde que tu cueilles
Et que tu m’offres simplement
Pour sa beauté parfaite éclose entre deux feuilles…

Lucie Delarue-Mardrus, Horizons, Tendresses, 1904

Imprimer ce poème

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *