Damnés

Kamal Zerdoumi

Ici à Paris ce gris
son vent mortel son hiver
ses morts dans leur galère
la rue ou la forêt
quand vient la nuit
putain au cœur de glace
pendant que s’allument les appartements
cyniques feux de joie
armures contre le froid
et la misère
ils dorment ou ne dorment pas
dans ses bras de marbre
sur le trottoir
ou parmi les arbres
Je souffre au nom de tous ses frères inconnus
ne dispose que de mots pour couvrir
leurs corps grelottants
dans un pays où les manants
décapitèrent les nobles
pas l’hydre de l’Ignoble

Kamal Zerdoumi

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