Un sourire dans la médina

Benjamin Delmont

Des anges infirmes,
aux joues d’eau et de miel.
Regardent le sang jasmin coulant,
sur le corps de décembre.

Comme une pluie de rose,
Nécessaire aux provisions de tendresse.
Dans les pâturages morause,
Subsiste un sourire de caresse.

Une saison en enfer,
Ou la sueur des nuages
Teinte de souffre l’air.

Un printemps sous terre,
Ou les voix fanées,
Laisse danser le silence du néant.

Une semaine d’hivers,
Ou les rires en pris en otages,
Agonisent en larmes douces.

Un jour de guerre,
Ou une âme pure,
Respire un air gorgé de sang.

Des cœurs ruinés,
Dans des villes éteintes.
La vie pleure,
une misère infame.

Un enfant exclu de l’aurore,
Vient souffler la vie au milieu de la mort.
Dans les entrailles de la Médina,
Ou les mères tatouées aux deuils,
Que la nuit et le jour brulent.

Benjamin Delmont

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1 commentaires sur “Un sourire dans la médina”

  1. opresco

    dit :

    Plus que des images et moins que les souvenirs; hante dans la mémoire quelque chose à périr…

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