L’Idole, Sonnet du Trou du Cul

Arthur Rimbaud

Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu’au coeur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C’est l’olive pâmée, et la flûte caline,
C’est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

Albert Mérat
P.V – A.R.

Arthur Rimbaud, Album Zutique

Imprimer ce poème

33 commentaires sur “L’Idole, Sonnet du Trou du Cul”

  1. Wissam Amakassélékouy

    dit :

    Ok les gars.. je crois que Rimbaud était gay (homo)

  2. athanaïs

    dit :

    Mais vous ne connaissez vraiment rien sur sa vie ou quoi? OUI, il couchait avec Verlaine, tenez-vous le pour dit les petits jeunes, et ce n’est pas le seul poème qui parle de cul, si on sait lire entre les lignes, comme par exemple « mon triste coeur bave à la poupe » ..et autres, si on sait chercher… Rimbaud était, comme je le répète, un sale gosse malicieux qui a fait quelques poèmes déguisés pour se foutre de la gueule des « assis », comme les appelait, c’est à dire des bourgeois bien pensants qui ne verraient pas ses jeux de mots cachés !

  3. Vincent

    dit :

    Un trou du cul bien raconté restera toujours un trou du cul…

  4. Chiqueur

    dit :

    Albert Mérat est un poète parnassien. Dans son œuvre l’Idole, il revisite le blason littéraire en dédiant aux femmes un sonnet pour chaque partie du corps. Le plus croustillant arrive ; rien n’est écrit sur les fesses et le sexe féminins, thèmes éminement poétiques toutefois. Verlaine et Rimbaud, s’arment contre la censure et écrivent « Le sonnet du trou du cul », faisant scandale ! Verlaine rend hommage à Mérat dont il s’était un peu moqué dans l’un de ses poèmes et Rimbaud le considère comme un « voyant » visionnaire presque, aussi talentueux que Verlaine.

  5. Mpreg

    dit :

    Je tiens à noter que ce sonnet parle de l’acte sexuelle entre deux homme, mes camardes et moi-même avons réalisé que les deux auteurs n’ont probablement pas pu décrire la scène qu’en l’ayant vécu, l’un des deux a également du observer l’anus de l’autre pendant un certains temps afin de pouvoir le décrire.

    Ps: le petit « Pétou » nous a également amusé. (suivant cette même théorie l’observer à pété à la gueule l’autre). Texte intéressant à étudier pour nous qui sommes en première cependant notre professeur est resté perplexe.

  6. joel

    dit :

    ☺ J’ai un excellent souvenir de plus de 50 ans de ce Sonnet. J’étais au collège, la prof nous avait demandé d’acheter ce recueil, censé être dans une version expurgée (nous avions un douzaine d’années), mais quelques uns d’entre nous, dont moi-même, avions acheté l’original sans malice, et quelle ne fut pas notre surprise à la lecture de ce Sonnet, et quelques autres de la même trempe ! Du coup, on le passait à la récré aux camardes en riant sous cape, car même si nous n’avions pas tout compris, nous en avions capté l’essentiel !!!

  7. Ronveval

    dit :

    Vive La POESIE, érotique ou pas… beaux vers de RIMBAUD… Etre poète c’est tremper la plume dans son coeur et écrire avec son sang. J.Z

  8. theo

    dit :

    Je suis stupéfaite par tant d’inculture; ce poème est un chef d’oeuvre, pas une tribune, ni une polémique, s’il parle à chacun de vous, c’est k la poésie remplit son oeuvre, mais il n’y a pas de réciproque, aucun de vous n’a été capable de lui répondre! J’en conclus k vous n’avez pas les outils!

  9. dadyfrench

    dit :

    Pas d’homosexualité dans ce poème… pour parler cruement (on gagne du temps) il est à un moment question du sperme qui s’écoule du vagin jusqu’à l’anus.

  10. Mich’

    dit :

    On a une illustration de ce qu’est un plaisir paradoxale, le plaisir peut être paradoxal, ça n’a rien de contradictoire. Précisément lorsqu’on éprouve de la peur au théâtre ou ailleurs, une réponse communément apportée depuis Aristote est celle qui consiste à dire que nous restons car nous voulons éprouver nos propres mythes, nous sommes déjà dans l’expérience de dépasser notre propre « moi ». Le plaisir de la catharsis est intellectuel, j’ai du plaisir parce que enfin j’ai accompli quelque chose qui m’est propre, mais aussi quelque chose qui est propre à l’Homme.

    Et soufffrir et accomplir un efffort sont deux choses qui peuvent aller ensemble. Lorsqu’on va au cinéma pour se divertir, on a pas l’impression de soufffrir.

    Ce n’est pas parce que je suis devant une oeuvre d’art que je vais avoir une expérience esthétique: la visite de Gervaise dans l’Assomoir (qu’il faut lire!!!!! milleniaux….). il pleut des trombes.

    Ils vont au musée du Louvre, et Zola (avant Bourdieu!!!), ils vooient des oeuvres très célèbres mais ne sont pas sensibles vraiment quoi, genre ils parlent de la robe de la voisine.

    Ce n’est pas parce que je suis devant une oeuvre que ipso facto je vais avoir une expérience esthétique.

  11. Socratique

    dit :

    Je reste abasourdi par l’extraordinaire médiocrité de ces commentaires. Ajoutés à l’inculture notoire de leurs auteurs – exception faite de Dandy Carduelis qui en sait un peu plus sur l‘Origine de ces vers, mais un peu plus seulement – la culture littéraire en France reste bien affligeante.

  12. Pierre COHEN

    dit :

    Il faut que certains se mettent dans la tête sur les homos ont le cul hyper propre, jamais « emmerdant », contrairement aux hétéros qui ont encore d’énormes progrès d’hygiène à faire sur cette partie de leur anatomie

  13. Camille Chaffanel

    dit :

    L’homosexualité est un thème difficile à traiter pour ne pas dire emmerdant.

  14. Lelian

    dit :

    Mignon!

  15. Jacqueline Pierrejean

    dit :

    Lire « Mon cul violé » de Verlaine ! Ce matin dans l’émission d’Augustin Trapenar sur France Inter, Jean Teulé l’à merveilleusement lu.

  16. Un homo (sapiens sapiens ?)

    dit :

    Eh bien, si ce n’est pas joli… Érotique et poétique, que demander de plus. Vivent les homosexuels poètes et grandie soit leur décadence…

  17. Dandy Carduelis

    dit :

    Ce poème n’a pas été écrit par Mérat ; les deux quatrain ont été écrits par Verlaine – on le reconnait clairement – et les deux tercet par Rimbaud. Vous trouverez pour preuve un schéma dans le recueil érotique de Verlaine et dans son autobiographie.

  18. Cornean-Jançois

    dit :

    Je connais ce poème depuis presque quarante ans et le relis toujours avec admiration. Et crois qu’il a été composé à trois, dont Albert Mérat en particulier. L’on retrouve sa plume excellente dans ses autres écrits, et celui-ci leur ressemble énormément. Je n’écris pas aussi bien !

  19. anonyme

    dit :

    On peux dire que ce poème restera dans les anales.
    (j’étais obligé de faire cette blague).

  20. quelqun

    dit :

    je trouve que « la céleste praline » est magistrale !

  21. quelqun

    dit :

    Je m’adresse à Joris (le com’ tout en bas):
    S’il te correspond parfaitement, c’est que tu as donc pleinement compris toute l’étendue du poème ET du poète, c’est à dire que c’est un « hommage », si je puis dire, à la relation qu’il entretient avec Verlaine: c’est-à dire qu’il est homosexuel et je ne critique en rien ce « choix » -oui, parce que ce n’en est pas vraiment un…, puisque je suis homosexuel comme lui, oui je nage comme un phoque voyez-vous? BREF!!! Si tu adhères donc ce poème, cela signifie que tu es homosexuel et que tu pratiques la sodomie mon cher (et vous me direz « ooooh ») mais quand même, soyez poli! humhumhum!! : TG.
    bon appétit!

  22. Ah

    dit :

    « Un peu “too much” à mon goût » : il ne faut pas oublier que Rimbaud était également reconnu pour être « vulgaire ». Et si cela choque en 2015…

  23. Gogo

    dit :

    Un peu « too much » a mon goût…

  24. hermine

    dit :

    En fait si, c’est Rimbaud qui a trouvé le titre! Ce sonnet a été écrit par Rimbaud, 16 ans pour se moquer d’un auteur mondain du XIX eme siècle, grand romantique, écrivant des ides aux yeux, à la bouche de la femme… Voulant se moquer de ce poète, l’arrogant Arthur Rimbaud écrivit le « sonnet au trou du cul »!

  25. bitman

    dit :

    je trouve cela plutôt merdique

  26. Volcane

    dit :

    C’est très bien tourné. Ils devaient quand même être super amoureux pour écrire ça ; donc au fond c’est presque mignon. 🙂

  27. jensuisetalors

    dit :

    Il semble qu’au XXI cela dérange encore, mais si vous n’étiez point voyeur…Mais vous connaissez la suite, non ?

  28. kiki

    dit :

    Charmant ! 🙂

  29. Patrick skyrock

    dit :

    Vas-y vas-y j’adore ! Non sérieusement, il est pas tres charmant..

  30. LaVieEnRose

    dit :

    « Sonnet du trou du cul » Je suppose que ce n’est pas Rimbaud qui rajouta cette partie au titre! 🙂

  31. One Girl

    dit :

    j’adhere !

  32. Colin

    dit :

    J’aime le titre !!! 😀

  33. Joris

    dit :

    magnifique ce sonnet il me correspond parfaitement
    dedicasse a toute la 3C DP3 du college chartreux

    ABSOLUMENT OUI

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *