À CÔTÉ
La nuit plus longue et la route plus blanche.
Lampes je suis plus près de vous que la lumière.
Un papillon l’oiseau d’habitude
Roue brisée de ma fatigue
De bonne humeur place
Signal vide et signal
À l’éventail d’horloge.
À CÔTÉ
Soleil tremblant
Signal vide et signal à l’éventail d’horloge
Aux caresses unies d’une main sur le ciel
Aux oiseaux entr’ouvrant le livre des aveugles
Et d’une aile après l’autre entre cette heure et l’autre
Dessinant l’horizon faisant tourner les ombres
Qui limitent le monde quand j’ai les yeux baissés.
Paul Eluard, Capitale de la douleur, Répétitions, 1926
 
 
Merci ! Il y a des soirs où il vous faut cela, et vite : votre dose de poème. Votre dose de mots parlant aux tréfonds muets de vous-même, tremblements indécis qui crient pour vous votre peine. Heureusement qu’Eluard a existé. Heureusement qu’Eluard existe.
Merci à POQUELIN et autres. Ç’est ça que je cherche, juste à l’heure.
Super poème, vous allez voyager à travers
Le temps passe si vite qu’hier c’était déjà demain.
Très beau poème, je l’adore !