
Edvard Munch, Femme nue en larmes, 1914
Se levant
le poing
foudroie
tâche la peau
d’un bleu incrédule
Le cri transperce les murs
sourds
L’abîme reste impuni
Le Verbe destructeur
empoisonne les veines
démolit l’âme
L’oreille voisine se voile
Les belles paroles
cachent les sanglots
Le prince charmant
brode l’enfer du quotidien
en maitre absolu
Sybille Rembard, 2020
Si c’était le cas elle ne pourrait pas s’exprimer… celui qui voit et qui ne fait rien… celui qui sait en son sein même si souffrance il ressent n’en crie? Est-il déjà mort? Ou attend-il taper à son tour…
Triste vérité que tes mots lancent au rythme des violences et des silences.
Poème coup de poing .
Uppercut à la face
Qui laisse forcement des traces
Si l’on est pas trop obtus.
Une approche originale – inspirée, à mon sens, de l’univers pictural – de la femme battue.
J’aime ce texte : des personnifications frappantes d’entités abstraites avec cette chute inattendue, ce « prince charmant » démythifié, ce rêve de pacotille transformé en dictateur domestique.