C’est ici la case sacrée
Où cette fille très parée,
Tranquille et toujours préparée,
D’une main éventant ses seins,
Et son coude dans les coussins,
Ecoute pleurer les bassins ;
C’est la chambre de Dorothée.
– La brise et l’eau chantent au loin
Leur chanson de sanglots heurtée
Pour bercer cette enfant gâtée.
Du haut en bas, avec grand soin,
Sa peau délicate est frottée
D’huile odorante et de benjoin.
– Des fleurs se pâment dans un coin.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
Il parle d’une femme rencontrée dans ses voyages, une femme des îles vivant dans une case créole ou les femmes sont toujours apprêtées plus ou moins nues, un pays baigné de cascades (La Réunion), l’eau tombant dans les bassins (pleurant). La musicalité des cascades berce cette créole gâtée par cette nature et cette beauté au pays des parfums où les corps sont enduis d’huile le benjoin (résine aromatique), parfum unique. La tout est calme luxe et volupté, la métaphore de la fleur qui se fane le temps qui passe viendra à bout de tant de beauté malgré tous les soins du corps.
On peut penser qu’il decrit une femme dans un premier temps, mais il parle surtout du sonnet lui-même, qu’on peut d’ailleurs lire dans les deux sens. Le titre renvoie au dernier vers, et le premier vers « la case sacrée » est la chute d’un sonnet normal.
Je n’ai pas très bien compris. Pouvez-vous m’expliquer le poeme s’il vous plait ?
Ah! Comme il savait bien décrire la femme !
C’est un poème lyrique ou pas ?
Manon : il s’agit d’un sonnet inversé
c’est mon poete fetiche
les fleurs du mal sont mon livre de chevet.
Voyage au coeur d’une femme sublime
C’est un sonnet ou pas ???
C’est trop bien !