Sourire dans la Mort

Renée Vivien

Le charme maladif des musiques moroses
Ici ne convient point à l’auguste trépas.
Venez, il faut couvrir de rythmes et de roses
La maison du Poète, où le deuil n’entre pas !

Que, parmi le reflux des clartés, se déploie
La pompe des parfums, des chants et des couleurs :
Avec des cris d’orgueil, d’espérance et de joie,
Jetez à pleines mains les fleurs, les fleurs, les fleurs !

Dédaignant le reflet de l’amertume ancienne,
Son front large rayonne avec sérénité…
Il dort divinement sa nuit olympienne,
Et son baiser d’amour étreint l’éternité.

Renée Vivien, Études et Préludes

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