Ramassé au matin,
au bord du chemin,
je les ai caché un à un
au fond de ma poche.
Mes trésors faces cachés,
précieux joyaux polissés,
résonnent.
À l’orée du bois,
du nord au sud,
ce sont mes sentinelles.
Cachés dans mes souliers,
jetés dans la marelle,
ceux de mes nombreux ricochets,
mes petits cailloux s’effritent.
Empilés, amassés,
déplacés sur l’échiquier de ma vie,
je les sème sans laisser de trace.
Ma quête est ailleurs
La chaleur de la roche
renferme un secret.
Mes petits cailloux
ont un coeur tendre.
Laetitia Sioen
Je les ai cachés !
Bonjour, j’aimerais savoir quelle est la date précise de publication de ce poème.