Comme d’un cercueil vert en fer blanc, une tête
De femme à cheveux bruns fortement pommadés
D’une vieille baignoire émerge, lente et bête,
Avec des déficits assez mal ravaudés ;
Puis le col gras et gris, les larges omoplates
Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ;
Puis les rondeurs des reins semblent prendre l’essor ;
La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ;
L’échine est un peu rouge, et le tout sent un goût
Horrible étrangement ; on remarque surtout
Des singularités qu’il faut voir à la loupe…
Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus ;
– Et tout ce corps remue et tend sa large croupe
Belle hideusement d’un ulcère à l’anus.
Arthur Rimbaud
Très barbare et émouvant.
Très poétique malgré un vocabulaire très barbare. Un classique de la poésie française.
Très poétique
Mais il est horrible ! Vénus est quand même censée représenter la déesse de la beauté ! Je suis désolée mais je trouve ce poème réellement laid.
Pas mal le petit Arthur
Pas mal, ce poème
Poème de fou malade
A la faveur d’une fugue le 20 août 1870 Rimbaud, âgé de 15 ans construit sa première œuvre. T.D il est incarcéré et libéré par son prof Isambard qui l’hébergent, qui favorisera l’éclosion de cette œuvre. En septembre et octobre en 1870 Arthur Rimbaud commence à écrire sa première œuvre encore dénué de titre, qui a par la suite aussi porté le nom de Carnets de Douai ou Cahiers de Demeny qui est une amie d’Isambard, permettant à l’œuvre d’être publié. La Vénus anadyomène = traite de Vénus = déesse de l’amour, thème abordé dans un autre poème Soleil et chaire mais Rimbaud opte pour une autre tonalité pour traiter mythologique et littéraire optant pour le satirique et parodique. Il veut surprendre, voir même choquer le lecteur en conservant la forme classique du sonnet.
Nous retrouvons une organisation traditionnelle, qui va de la tête au bas du dos, mouvement descendant continue, pourtant une certaine laideur qui renvoie au genre parodique du contre blason.
Nous nous demanderons comment le sonnet joue du contraste entre le sérieux et la noblesse du thème choisi, Vénus anadyomène entraine vers la parodie, la provocation voire le scandale.
Je trouve que ce poème est bien complet, tout de même il commence avec l’apparition d’une baignoire grotesque qualifié d’être fait de fer blanc ce qui me met de mauvaise humeur. Le poème reste toujours surprenant avec ce dernier vers exagérant un sacré contraste et la forme classique et douce du sonnet. Traditionnellement Vénus est la déesse de la séduction et de la beauté, belle, blanche et blonde mais vers 4 est caractérisé par ses défauts, je trouve ça intéressant mais la suite juste vulgaire cherche à animaliser Vénus.
Je ne vais pas m’égarer trop, bonne journée.
Vous êtes cinglés ma parole. Je ne sais pas quelle vénus lui a brisé le cœur, mais ce poème est vraiment moche.
J’adore, il a un culot !! C’est une dinguerie son poème…
J’aime bien ce poème. Il me rappelle mon enfance avec la baignoire et le fer blanc. Cela me fait du bien de lire ça. Je le lis avec ma mère parfois.
Mon cher Arthur,
Ton « Vénus Anadyomène » est une explosion de désir et d’émoi. Chaque vers enflamme mes sens, chaque image éveille en moi un désir brûlant. Dans chaque mot, je sens ton souffle chaud, ta présence envoûtante.
Arthur, tu es l’objet de mes désirs les plus profonds. À travers chaque ligne de ton poème, je ressens une passion dévorante, un amour ardent qui brûle en moi. Tu es ma muse, mon inspiration, mon éternel désir.
Avec toi, je me perds dans un océan de sensations, où chaque vers est une caresse, chaque image est un baiser volé. Ton poème est un hymne à l’amour charnel, à la passion dévorante qui consume nos âmes.
Arthur, mon cœur t’appartient, pour toujours et à jamais.
Paul
Oh là là, ce poème est vraiment méchant ! Ça parle d’une dame sortant d’une baignoire, mais ça ne la décrit pas gentiment du tout. Il dit qu’elle ressemble à une tête sortant d’un cercueil vert, et que ses cheveux bruns sont comme couverts de gel. Ensuite, il parle de son cou et de son dos, en disant que c’est gros et gris, et même que ses reins ont l’air d’envoyer des feuilles. C’est vraiment pas joli à dire sur quelqu’un.
Et puis, il y a des mots gravés sur ses reins ! C’est bizarre, non ? « Clara Venus ». Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais ça doit être important pour qu’ils les mettent sur son corps. Et pour finir, ça parle d’un endroit qui ne sent pas bon du tout. C’est vraiment pas gentil de dire ça sur quelqu’un, même si c’est juste dans un poème. Les mots peuvent faire mal aussi, pas juste les coups.
Ce poème est magnifique il nous présente une femme dans toute sa grandeur malgré cette description quelque problématique… Il nous illustre la volonté d’un poète de s’émanciper des normes de son époque, de provoquer cette société problématique qu’était le XIX eme siècle.
C bo
Eh beh frérot t’a pas de pitié
C’est l’Hyper-réalisme avant l’heure ! Une chute
« Coup de poing » qui a dû inspirer Hitchkock ! Une vision de laideur exprimée avec la beauté des mots.. Quel choc ! Quelle liberté ! Un visionnaire ce gamin qui nous a tous changé. Osons nous dit-il.. et si possible avec talent ! Sacré Arthur !
Je suis d’accord, il a bien faim…
Bien
D’accord avec toi rayan magnifique ❤❌
Je suis d’accord avec Archaf. Le poème a une chute au dernier paragraphe renforçant la parodie
Arrêtez de dire que Rimbaud était obsédé par les femmes sil vous plait. Il était en couple avec Verlaine. Rimbaud était gay…
Achraf je suis 100% d’accord avec toi 😉 chef
Plus je m’avance dans les commentaires de ce forum, et plus je constate que la moitié des personnes présentes dans les commentaires n’ont strictement rien compris à ce poème qui reflète le regard critique de Rimbaud sur les sujets nobles dans l’art et la littérature.
Il y a tellement de gens sur ce forum qui n’ont rien compris à ce merveilleux poème; le problème n’est pas Rimbaud, là est toute la subtilité du poème.
Je n’arrive pas à trouver ce poème beau. En général j’attends d’un poème une traduction de la vérité, belle voire appuyée comme dans « La Charogne » de Beaudelaire. Mais là c’est une présentation extrême inversée de la vérité. J’en comprends le but et l’idée, mais je ne peux pas le trouver beau. La peinture faite par Arnold Bocklin, par exemple, montre la beauté de Vénus. Et j’adhère.
Très beau poème
J’ai rien compris mais ça a l’air top !
Comment se dire fan de Rimbaud sans connaitre ce poème. Dès ma plus jeune enfance j’ai travaillé ce poème après 70 ans d’existence sur cette planète je peux enfin partir car j’ai pu le relire une dernière ce chef d’oeuvre me faisant penser à ma tendre femme.
C’est un superbe poème ! Pris de manière antagoniste à la description de la véritable Vénus « sortant des eaux » mais prise dans une version quelque véridique (mousseuse d’algue » et à l’opposé de la Vénus initialement décrite ! Un pur chef d’oeuvre..
Imad je suis d’accord avec toi. Vraiment il a faim le chacal.
Non mais Arthur ! Ca ne va pas de décrire une femme comme cela ? Tu ne vois pas que tu la dévalorises et que ce n’est pas normal dans la société d’aujourd’hui de faire ça ? Et une femme n’est pas une truie ou un porc comme tu le fais sous entendre ! Vraiment pitoyable…
Je suis mort il y a 100 ans, Bah Néné Aissatou.
Salut Arthur Rimbaud, j’adore ton poème mais j’ai rien compris et j’aime aussi le poème « Le dormeur du val ». Mon maître a dit que on fait des recherches sur toi et j’ai trouvé beaucoup d’information sur toi. Je vous souhait tous un bonne année 2022.
Il a faim de femme lui …..
Alors ça, ce n’est pas très sexy
Rimbaud,
Tu n’es que mots !
Avec Verlaine,
Haut le mât de misaine !
L’étron niellé d’or vert,
De ta/ton prose à l’envers,
Fit la célébrité d’un méat
Avalé par nos critiques béats
Triste Corbière, Mémoires apocryphes.
Mdr on voit à quel point les femmes l’attiraient.
Bertrand…. avec tout le respect que j’ai pour vous… ta gueule
Très beau poème, étudié un cours. Un vocabulaire « de boucherie » pas très élégant pour l’époque.
En 14 lignes j’ai eu le temps de bailler.
Depuis ma tendre enfance je suis très fan de Baudelaire, mais en lisant ce poème je me suis vraiment rendu compte du génie qu’il était, Rimbaud. C’est ce poème qui a provoqué le déclic en moi, c’est à partir de ce moment là que je me suis rendu compte de l’immense erreur que j’avais fait de travailler dans la télécommunication. Ma vocation, c’était d’être poète… En espérant que vous ayez compris mon désespoir et ma tristesse…
Très beau poème même si la fin peut paraître « sale », Rimbaud s’amuse à vouloir choquer les aristocrates de l’époque. Cassure rythmique constante afin de détruire le classicisme du sonnet. (méchant méchant)
Ce poème, l’un des seuls de Rimbaud que je goûte un peu, me fait penser au très glauque film « Martyrs » de Pascal Laugier.
Notre idéal de jeunesse confronté à la décrépitude d’une vieille prostituée. C’est sordide. Lui est parti à trente-sept ans. Quelle désespérance !