Comme d’un cercueil vert en fer blanc, une tête
De femme à cheveux bruns fortement pommadés
D’une vieille baignoire émerge, lente et bête,
Avec des déficits assez mal ravaudés ;
Puis le col gras et gris, les larges omoplates
Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ;
Puis les rondeurs des reins semblent prendre l’essor ;
La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ;
L’échine est un peu rouge, et le tout sent un goût
Horrible étrangement ; on remarque surtout
Des singularités qu’il faut voir à la loupe…
Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus ;
– Et tout ce corps remue et tend sa large croupe
Belle hideusement d’un ulcère à l’anus.
Arthur Rimbaud
J’ai rien compris mais ça a l’air top !
Comment se dire fan de Rimbaud sans connaitre ce poème. Dès ma plus jeune enfance j’ai travaillé ce poème après 70 ans d’existence sur cette planète je peux enfin partir car j’ai pu le relire une dernière ce chef d’oeuvre me faisant penser à ma tendre femme.
C’est un superbe poème ! Pris de manière antagoniste à la description de la véritable Vénus « sortant des eaux » mais prise dans une version quelque véridique (mousseuse d’algue » et à l’opposé de la Vénus initialement décrite ! Un pur chef d’oeuvre..
Imad je suis d’accord avec toi. Vraiment il a faim le chacal.
Non mais Arthur ! Ca ne va pas de décrire une femme comme cela ? Tu ne vois pas que tu la dévalorises et que ce n’est pas normal dans la société d’aujourd’hui de faire ça ? Et une femme n’est pas une truie ou un porc comme tu le fais sous entendre ! Vraiment pitoyable…
Je suis mort il y a 100 ans, Bah Néné Aissatou.
Salut Arthur Rimbaud, j’adore ton poème mais j’ai rien compris et j’aime aussi le poème « Le dormeur du val ». Mon maître a dit que on fait des recherches sur toi et j’ai trouvé beaucoup d’information sur toi. Je vous souhait tous un bonne année 2022.
Il a faim de femme lui …..
Alors ça, ce n’est pas très sexy
Rimbaud,
Tu n’es que mots !
Avec Verlaine,
Haut le mât de misaine !
L’étron niellé d’or vert,
De ta/ton prose à l’envers,
Fit la célébrité d’un méat
Avalé par nos critiques béats
Triste Corbière, Mémoires apocryphes.
Mdr on voit à quel point les femmes l’attiraient.
Bertrand…. avec tout le respect que j’ai pour vous… ta gueule
Très beau poème, étudié un cours. Un vocabulaire « de boucherie » pas très élégant pour l’époque.
En 14 lignes j’ai eu le temps de bailler.
Depuis ma tendre enfance je suis très fan de Baudelaire, mais en lisant ce poème je me suis vraiment rendu compte du génie qu’il était, Rimbaud. C’est ce poème qui a provoqué le déclic en moi, c’est à partir de ce moment là que je me suis rendu compte de l’immense erreur que j’avais fait de travailler dans la télécommunication. Ma vocation, c’était d’être poète… En espérant que vous ayez compris mon désespoir et ma tristesse…
Très beau poème même si la fin peut paraître « sale », Rimbaud s’amuse à vouloir choquer les aristocrates de l’époque. Cassure rythmique constante afin de détruire le classicisme du sonnet. (méchant méchant)
Ce poème, l’un des seuls de Rimbaud que je goûte un peu, me fait penser au très glauque film « Martyrs » de Pascal Laugier.
Notre idéal de jeunesse confronté à la décrépitude d’une vieille prostituée. C’est sordide. Lui est parti à trente-sept ans. Quelle désespérance !