Le ciel s’est libéré de ses vapeurs torrides,
Les jours se sont défaits des trop vives clartés,
L’air s’est enfin rempli d’une tiédeur humide,
Le calme est revenu, l’été s’en est allé.
L’été s’en est allé. Tout revit. Tout respire
Le suave parfum de la douce saison
Et pourtant je perçois, dans l’ombre qui s’étire,
Un étrange regret et de légers frissons.
Isabelle Callis-Sabot
C’est le genre des poèmes qui se savoure. Très bien !
Je cherchais un poème court pour illustrer la photo d’une feuille morte criblée de gouttes de pluie, pour la publier sur Facebook. Et ce poème est tout simplement superbe, il dit tout de l’automne, il est sobre et intense, il nous fait sentir la transition des saisons avec une belle acuité.
Peu de mots, beaucoup d’expressivité. Votre « Tout revit » est particulière impacté. Figure de style d’antilogie ou très près. Bravo! Et le double sens sémantique est fort, comme dans tout revit, comme dans se donne seconde vie. Merci.
Bien, trop bien
Impression d’automne que je partage tout à fait. J’aime cette saison. Merci d’avoir exprimé ce que j’aurai aimé dire.