La neige tombe par les rues,
Et les moineaux, au bord du toit,
Pleurent les graines disparues.
« J’ai faim ! » dit l’un ; l’autre : « J’ai froid ! »
« Là-bas, dans la cour du collège,
Frères, allons glaner le pain
Que toujours jette – ô sacrilège ! –
Quelque écolier qui n’a plus faim ».
A cet avis, la bande entière
S’égrène en poussant de grands cris,
Et s’en vient garnir la gouttière
Du vieux collège aux pignons gris.
C’est l’heure vague où, dans l’étude,
Près du poêle au lourd ronflement,
Les écoliers, de lassitude,
S’endorment sur le rudiment.
Un seul auprès de la fenêtre,
– Petit rêveur au fin museau, –
Se plaint que le sort l’ait fait naître
Ecolier, et non pas oiseau.
François Fabié, La Poésie des Bêtes, 1886
J’ai eu du mal à l’apprendre.
Pire poésie du monde. J’ai galéré pour l’apprendre.
J’ai prit cette poésie pour l’école. Elle est top !
Ouais, elle était cool mais bof, les moineaux sont moins populaires que les chiens …
Quel plaisir de lire ces poésies ! Elles ont le pouvoir de me transporter dans mon enfance. Ma mère me faisait réciter, et j’aimais ces histoires courtes qui m’amenaient ailleurs.