La ferme

Emile Verhaeren

A voir la ferme au loin monter avec ses toits,
Monter, avec sa tour et ses meules en dômes
Et ses greniers coiffés de tuiles et de chaumes,
Avec ses pignons blancs coupés par angles droits ;

A voir la ferme au loin monter dans les verdures,
Reluire et s’étaler dans la splendeur des Mais,
Quand l’été la chauffait de ses feux rallumés
Et que les hêtres bruns l’éventaient de ramures :

Si grande semblait-elle, avec ses rangs de fours,
Ses granges, ses hangars, ses étables, ses cours,
Ses poternes de vieux clous noirs bariolées,

Son verger luisant d’herbe et grand comme un chantier,
Sa masse se carrant au bout de trois allées,
Qu’on eût dit le hameau tassé là, tout entier.

Emile Verhaeren, Les flamandes

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3 commentaires sur “La ferme”

  1. Ikef

    dit :

    On a ici certainement une description des saisons :

    La splendeur des mais, la splendeur des mois de mai : le printemps

    Quand l’été la chauffait : l’été obviously

    Et quand les hêtres bruns : sûrement les couleurs de l’automne

  2. Roger ALCOUFFE

    dit :

    Je viens de poser la question au musée Verhaeren : on vient de me répondre qu’il s’agit, sans doute, des mois de mais…

  3. richard Salaun

    dit :

    Que veut dire « la splendeur des Mais » ?

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