Alcôve noire

Paul-Jean Toulet

Ces premiers froids que l’on réchauffe d’un sarment,
– Et des platanes d’or le long gémissement,
– Et l’alcôve au lit noir qui datait d’Henri IV,
Où ton corps, au hasard de l’ombre dévêtu,
S’illuminait parfois d’un rouge éclair de l’âtre,
Quand tu m’aiguillonnais de ton genou pointu,
Chevaucheuse d’amour si triste et si folâtre ;
– Et cet abyme où l’on tombait : t’en souviens-tu ?

Paul-Jean Toulet, Chansons

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2 commentaires sur “Alcôve noire”

  1. dupont

    dit :

    Comme si j’y étais

  2. jovanovic

    dit :

    Trop bien

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