Elle jouait avec sa chatte,
Et c’était merveille de voir
La main blanche et la blanche patte
S’ébattre dans l’ombre du soir.
Elle cachait – la scélérate ! –
Sous ces mitaines de fil noir
Ses meurtriers ongles d’agate,
Coupants et clairs comme un rasoir.
L’autre aussi faisait la sucrée
Et rentrait sa griffe acérée,
Mais le diable n’y perdait rien…
Et dans le boudoir où, sonore,
Tintait son rire aérien,
Brillaient quatre points de phosphore.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
Je suis content de retrouver ce poème. Il est délicieux par l’élégance féminine et l’ambiguïté de cette complicité de boudoir.
Magnifique
Magnifique
Bonsoir, j’aimerais que vous me donniez le thème de ce poème en 2 phrases. Est-ce possible s’il vous plaît?
Les points de phosphore, est-ce les yeux ? Les chats ont deux yeux comme nous.
C’est un sonnet avec une forme particulière:
les deux tercers sont réunis pour formé un sizain