Douce plage où naquit mon âme

Paul-Jean Toulet

Douce plage où naquit mon âme ;
Et toi, savane en fleurs
Que l’Océan trempe de pleurs
Et le soleil de flamme ;

Douce aux ramiers, douce aux amants,
Toi de qui la ramure
Nous charmait d’ombre, et de murmure,
Et de roucoulements ;

Où j’écoute frémir encore
Un aveu tendre et fier –
Tandis qu’au loin riait la mer
Sur le corail sonore.

Paul-Jean Toulet, Contrerimes

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1 commentaires sur “Douce plage où naquit mon âme”

  1. Stéphane Hayoz

    dit :

    Magnifique, très beau poème !
    [ Géniale trouvaille, « invention » des Contrerimes ]

    En relisant ce poème, aujourd’hui, je vérifie, je me persuade d’une évidence :

    … la rime jamais ne sera, surannée, monotone, où l’écho chantera
    au rythme d’un cœur qui résonne.

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