Douce plage où naquit mon âme ;
Et toi, savane en fleurs
Que l’Océan trempe de pleurs
Et le soleil de flamme ;
Douce aux ramiers, douce aux amants,
Toi de qui la ramure
Nous charmait d’ombre, et de murmure,
Et de roucoulements ;
Où j’écoute frémir encore
Un aveu tendre et fier –
Tandis qu’au loin riait la mer
Sur le corail sonore.
Paul-Jean Toulet, Contrerimes
Magnifique, très beau poème !
[ Géniale trouvaille, « invention » des Contrerimes ]
En relisant ce poème, aujourd’hui, je vérifie, je me persuade d’une évidence :
… la rime jamais ne sera, surannée, monotone, où l’écho chantera
au rythme d’un cœur qui résonne.