Comme on voit sur la branche

Pierre de Ronsard

Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose,
En sa belle jeunesse, en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose;

La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d’odeur;
Mais battue, ou de pluie, ou d’excessive ardeur,
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose.

Ainsi en ta première et jeune nouveauté,
Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,
La Parque t’a tuée, et cendres tu reposes.

Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,
Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses.

Pierre de Ronsard, Amours, 1560

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87 commentaires sur “Comme on voit sur la branche”

  1. SOULEZ

    dit :

    Il y a bien longtemps de cela quand j’ai étudié et appris ce poème de Ronsard, à la composition, mon professeur de français m’avait refilé 19/20 en me répétant à plusieurs reprises qu’il ne pouvait pas me noter 20/20. Il me l’avait fait réciter à 2 reprises en invitant 2 de ses collègues pour m’écouter.

  2. Alphonse marie Abongi

    dit :

    Je suis enthousiasmé en lisant bien ce beau poème. J’ai eu même des larmes aux yeux. Mes yeux ont été sûr les bonnes paroles de l’auteur. Mais hélas, ce beau poème c’est aussi une invitation à la prise de conscience du temps. Un grand merci à l’auteur.

  3. Cc les gens

    dit :

    Les pavés des gens qui écrivent sont longs et chiants à lire et non pertinents donc veuillez écrire des commentaries brefs et pertinents, merci. L’ensemble correcte mais c’est perturbant que le poème ne soit pas au centre.

  4. Prive

    dit :

    Ici je vois beaucoup de commentaires positifs alors que j’ai la possibilité de en app un autre donc je me dirige plus vers lui car l’autre on voit impossible a app en plus en 4e, c’est le poème « Je vis, je meurs… » on comprend pas le sens alors que la tout le monde a l’air de comprendre donc cool.

    https://www.poetica.fr/poeme-3897/louise-labe-je-vis-je-meurs-je-me-brule-et-me-noie/

    Donc merci pour les commentaires. En plus le site il est incroyable donc super merci.

  5. Valentine

    dit :

    Très beau poème même si je n’aime pas trop un couplet

  6. Amelia Kane

    dit :

    Ce poème m’a tellement touchée.

  7. Fran

    dit :

    I learned this in high school and have never forgotten it. It’s such a haunting poem. With such evocative imagery. I’m 67 now and have never forgotten it. Thank you.

  8. abdelkader

    dit :

    Ce poème me transcende, il me fait ressentir des émotions incompréhensibles et qui ont une dimension cosmique.

  9. Heri

    dit :

    Merci pour ça ronsard.

  10. dylanleptitbg

    dit :

    Pas ouf

  11. Guillaume Kininga

    dit :

    Enchanté vraiment pour ce poème touchant tout mon être.

  12. Guillaume Kininga

    dit :

    Vraiment c’est un plaisir pour moi de vivre ce poème touchant tout mon être un poème qui m’aide aussi à développer d’autres poèmes sur l’amour, la vie et la mort.Que le monde poétique soit bénit. Merci Ronsard pour ça.

  13. Gustave Ogeid

    dit :

    Bravo pour Ronsard et ce poème, même les chinois doivent le connaître par coeur et en faire une analyse dans l’examen final.

  14. frankeinstein

    dit :

    Très beau poème…

  15. Vaquette

    dit :

    Un professeur de français nous a fait remarquer l’usage de certains mots plus appropriés à l’évocation, en dehors des rimes propres à la poésie. Ainsi, le vers : « La Parque t’a tuée et cendres tu reposes » évoque la brutalité de la mort (au lieu de dire: la mort t’a emmenée = mort douce et libératrice) : première partie du vers incisive avec des consonnes mordantes – et puis « cendres tu reposes » évoque l’apaisement.

  16. Mamadou

    dit :

    « vif et mort » : et égale puis.
    Si thèse = mort, antithèse peut être la vie. Par le souvenir, le poète ne garde de l’aimée que la beauté. La force du souvenir transcende le vide de la mort, comme dans une nature qui se régénère. A rapprocher de Hugo: » Le cœur est le tombeau des êtres chers ». Chaque battement fait resurgir le souvenir de l’être cher disparu.

  17. Mamadou

    dit :

    « vif et mort »: ici, la conjonction exprime la succession et non l’adjonction. La mort succède à la vie, elle ne s’y ajoute pas

  18. Gdcp aot

    dit :

    Est ce que quelqu’un sait les points négatifs de ce sonnet ? Je dois écrire une argumentation et je bloque sur mon antithèse je sais pas quoi dire. Merci.

  19. Michael Pierre Michelfelder

    dit :

    Superbe, touchant mon âme en Allemand qui ai appris ce poème par coeur.

  20. Lucenthos

    dit :

    C’est un sonnet que j’ai eu plaisir à commenter

    Ce poème élégiaque, c’est à dire triste et nostalgique se présente sous la forme du sonnet, chère à Ronsard, poète des Amours. Il mérite d’être lu en regard d’autres poèmes du même auteur, qui en soulignent l’originalité tout en éclairant certains passages allusifs.

    Il s’agit en fait d’une commande du roi Henri III, dont la maîtresse, Marie de Clèves, venait de mourir subitement en 1574, à l’âge de 21 ans. Ronsard en profite pour rendre hommage à une autre Marie, dont il fut amoureux, elle même décédée très jeune, Dans ce sonnet il fait l’éloge de la beauté de cette demoiselle qui lui inspira une passion durable, tout en abordant le thème plus grave de la mort.

    . Dans le recueil des Amours de Marie et plus particulièrement dans les textes Sur la mort de Marie parus en 1578, on trouve beaucoup de pièces qui paraissent très spontanées, adressées à cette jeune muse, tant de son vivant qu’après sa disparition. Pierre de Ronsard a 31 ans quand il rencontre une certaine Marie Dupin qui en a 15. Certes, l’amour n’a pas d’âge et les critères de liaison au XVIe siècle n’étaient pas les mêmes que ceux du XXIe. Ce n’est évidemment pas le problème central de ce sonnet mais l’évolution des mœurs, le fait qu’aujourd’hui on trouverait incongrues, voire indécentes, les relations entre un adulte de l’âge de Ronsard à ce moment-là et une jeune fille de 15 ans, peut surprendre de jeunes lecteurs, même si la barre des 15 ans est au seuil légal de consentement… Il faut donc resituer le problème dans le contexte de l’époque. En 1552, en voyage dans le Val-de-Loire, à Bourgueil, Ronsard aurait rencontré une jeune paysanne, nommée Marie, certains historiens disent plutôt qu’il s’agissait de la fille d’un hôtelier de cette localité. Elle était charmante et de surcroît savait lire et écrire, ce qui devait être relativement rare en ce temps-là. Ébloui par sa beauté, Ronsard parvint à la séduire jusqu’à former avec elle un couple durable, quoique intermittent et libre, pendant plusieurs années,…
    Les années passèrent justement et Marie, atteinte d’un mal incurable, peut être le paludisme avec sa forte fièvre quarte, mourut. Ronsard se dit alors inconsolable et, à partir de ce moment là, utilisa maintes occasions pour célébrer la mémoire de Marie.

    Nous avons donc un texte qui, théoriquement, est composé à l’intention d’une princesse, Marie de Clèves, mais qui, en réalité, parle plutôt de Marie Dupin, l’aimée de Ronsard. Le dénominateur commun qui peut servir de justificatif à cette substitution est que toutes deux portent le même prénom et qu’elles sont mortes jeunes, à quelques années d’écart.

    Le fait qu’il fasse ainsi une sorte de coup double littéraire, incline à distinguer la vie amoureuse de Ronsard de ses œuvres intitulées Les Amours car il n’est pas facile de démêler la part de ce qu’il a vraiment vécu avec ses maîtresses appelées Cassandre, Marie, Hélène, Sinope, etc, et ce qu’il en traduit dans ses poèmes. L’imagination créatrice de Ronsard a surement beaucoup arrangé, embelli, surtout quand on sait le soin qu’il mettait à composer ses recueils destinés au public de la cour et donc promus à la célébrité. Mais on pourrait faire cette remarque pour bien des personnages, héros et héroïnes de littérature, qui sont souvent un mixte de réel et d’imaginaire. Peu importe, l’art du grand poète est aussi de rendre les choses vraisemblables et convaincantes ou tout au moins, agréables à lire. Donc, même si Marie n’aura été qu’un prétexte à développer d’abord une poésie sentimentale et galante, hédoniste et sensuelle de son vivant et ensuite plus triste, plus nostalgique et même apparemment désespérée, après sa mort, elle focalise à la fois les aventures, les fantasmes et les idéaux artistiques de Pierre Ronsard. Il faut toutefois reconnaître qu’ils sont sublimés par son art poétique raffiné et marqué par les idéaux de son maître italien, Pétrarque, grand chantre de l’amour idéal et laudateur de la femme aimée.

    Ce poème est donc d’abord un hommage à Marie Dupin, jeune femme d’une beauté naturelle éblouissante que le poète amoureux loue au point de la qualifier ailleurs de « beauté sans seconde » autrement dit sans rivale, et qu’il décrit complaisamment et à maintes reprises dans les autres sonnets qui lui sont dédiés. Mais ce texte émouvant est, en même temps, une sorte d’oraison funèbre condensée à la fin du sonnet car, malheureusement, cette beauté incomparable, source de ravissement et de plaisir, n’est plus au moment où Ronsard compose ces vers, Voilà pourquoi il l’idéalise, c’est une autre façon de la faire survivre par la magie de la poésie qui fixe son souvenir dans des formes littéraires parfaitement maîtrisées.

    Le poème est amorcé par une comparaison aimable, un gros plan représentant la reine des fleurs, image consacrée de la beauté.

    « Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose »

    Ronsard comparait souvent ses inspiratrices à des roses et le mois de mai correspond à l’éclosion des beaux jours et des floraisons, d’où l’expression « en sa première fleur ». C’est évidemment toute la juvénile beauté de la demoiselle qui s’exprime dans ce premier quatrain. Sa beauté est magnifiée à travers la description de la rose dont la vive couleur est certainement l’incarnat comme l’étaient la plupart des « roses gallica » de ce temps. Au dire de Ronsard, Marie avait de belles pommettes colorées. Peut-être était-ce dû à l’air de la campagne angevine à Bourgueil, en ce temps là… Avec la même veine, il écrit dans Continuation des amours, sonnet X :

    « Marie, vous avez la joue aussi vermeille
    Qu’une rose de Mai »

    En tout cas, c’est une carnation à rendre même « le ciel jaloux ». Et pourquoi le ciel ?
    Il est supposé que le ciel est un lieu de vérité et de perfection par delà le plan matériel. Les dieux et les déesses de la mythologie gréco-romaine à laquelle se réfère souvent Ronsard, sont parfois jaloux des hommes, à cause de certains de leurs exploits et de leurs qualités. Dieux et déesses tombent même parfois amoureux des humains pour les mêmes raisons. Donc ici « l’éclat » du teint de Marie est ravissant, incomparable, on ne peut trouver métaphore plus superlative pour évoquer son pouvoir de séduction, son « sex-appeal », comme on dirait de nos jours. D’où, par comparaison, l’émerveillement devant une rose perlée de gouttes de rosée, comme cela est dit au dernier vers du quatrain dans un style déjà précieux :

    « Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose »

    Certes, de nos jours, avec la photographie assistée par Photoshop, cette image tendrait à devenir un cliché ressassé mais on peut supposer qu’à la Renaissance on allait voir in situ les beautés naturelles et qu’on prenait plaisir à les savourer sur place…

    Le deuxième quatrain poursuit l’hommage.

    A la beauté vient s’ajouter la grâce et l’amour car la rose dans son écrin de feuillage resplendit de tous ses attributs. Ainsi pouvons nous imaginer cette jeune Marie, gaie, souriante, jouant de la musette et, de surcroît, bonne danseuse comme avait pu le constater Ronsard lui-même lors des noces d’une des sœurs de sa chérie. Marie y rayonnait. On y dansait peut-être le branle, danse française fort prisée à cette époque ou encore la gaillarde et la saltarelle, d’inspiration italienne. Aujourd’hui elle danserait peut être le rock ou la salsa…et ce serait la même image réconfortante et séduisante d’une jeunesse heureuse de vivre, qui fascinait Ronsard.

    Les mérites de la rose ne se limitent pas à sa forme et à sa couleur, si somptueuses soient-elles, elle accomplit son effet de séduction par son parfum qui se répand autour d’elle, envoûtant ses admirateurs. Sa fragrance est bien trop agréable pour ne pas évoquer l’éveil des sens chez l’amoureux qui papillonne autour de sa belle fleurant la rose et le jasmin…Nous retrouvons là un écho du « carpe diem » et l’importance du plaisir sensoriel et sensuel du moment présent dont la femme et l’amour sont, aux yeux de Ronsard et de bien d’autres galants, les composants primordiaux. Mais ici, coup de foudre dans un ciel serein, à la moitié du sonnet, en pleine exaltation printanière et amoureuse, s’amorce un tournant fatidique.

    La joie de l’émerveillement et du plaisir, symbolisés par la rose vermeille, sont brusquement compromis car, de la même façon que de violentes intempéries mettent fin au spectacle des roseraies flamboyantes et que l’on déplore le jardin dévasté et les fleurs abîmées par l’orage, la vie est une chose fragile. Un accident, une violence, une maladie, peuvent tout bouleverser et plus tôt que prévu. Aux dires de Ronsard, il en fut ainsi de Marie, décédée prématurément d’une maladie fatale. On ne connait pas exactement la date de cette disparition, on n’a que des suppositions. Sans doute avait-elle entre 20 et 30 ans. Pour indiquer le moment de sa disparition, Ronsard écrit seulement : « en ta première et jeune nouveauté » autrement dit, dans la fleur de l’âge, dans l’éclat de sa beauté. Cette beauté selon les vœux du poète, semble avoir été universellement reconnue et honorée puisque même le ciel était, lorsqu’elle vivait, témoin admiratif de son irrésistible charme. On le voit, par ces mots : « Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté », la mémoire de Marie est glorifiée.

    Concernant les circonstances du trépas de Marie, dans le premier poème des textes Sur la mort de Marie, Ronsard semble affirmer qu’il avait eu une prémonition de cette disparition en ces termes :

    « Je songeais sous l’obscur de la nuit endormie,
    Qu’un sépulcre entre-ouvert s’apparaissait à moi :
    La Mort gisait dedans toute pâle d’effroi,
    Dessus était écrit : Le tombeau de Marie. »

    Dans la suite du poème, un passant vient lui annoncer la triste nouvelle.

    C’était sans doute à une période où Marie était alitée et fiévreuse comme en témoignent certaines lamentations de Ronsard qui lui rendait alors visite. Ainsi dans ce texte XI des Pièces retranchées des amours de 1560 :

    « Au même lit où pensif je repose,
    Presque en langueur ma dame trépassa
    Au mois de juin, quand la fièvre effaça
    Son teint d’œillets et sa lèvre de rose. »

    On retrouve cette ambiance funeste dans le présent sonnet mais transposée sur le plan mythologique avec l’allusion à la Parque. Pour rappel, dans la mythologie grecque trois Parques ou Moires, trois divinités-sœurs symbolisent le cours de la vie humaine. Clotho confectionne le fil de la vie à l’aide d’une quenouille, Lachésis déroule fil et l’embobine sur un fuseau et, à un moment donné, Atropos coupe le fil en fonction de la durée de vie allouée à chacun. Or ici le fil fut coupé trop tôt par Atropos.

    La disparition prématurée des êtres chers parait toujours injuste et intolérable, or on trouve dans un autre sonnet du même recueil une des raisons avancée par le poète amoureux pour expliquer ce trop précoce départ, raison qui n’est peut-être qu’un argument plus esthétique que philosophique pour justifier ce cruel départ et se consoler aux yeux du monde :

    « Du ciel tous les dons elle avait :
    Aussi parfaite ne devait
    Longtemps demeurer en ce monde »

    Toujours l’idée que la perfection n’est pas de ce monde et qu’étant par sa beauté, sa grâce et ses autres qualités, l’incarnation d’une féminité parfaite, Marie, telle une créature angélique, ne pouvait demeurer trop longtemps sur terre. Ceci est, bien sûr, une interprétation qui appelle à beaucoup de spéculations…

    Quoi qu’il en soit, tout cet éclat qui fait pâlir les dieux, toute cette éblouissante beauté n’est plus que « cendre » ou poussière. A noter que cendre ne signifie pas ce qui résulte d’une combustion mais par extension de sens, cela désigne aussi la dépouille mortelle, les restes d’un être humain décédé.

    De même le terme « obsèques » du dernier tercet ne correspond pas à funérailles ou enterrement mais aux offrandes rituelles faites aux morts durant les époques passées. Parmi les élégies les plus connues consacrées à Marie, les trois derniers vers de ce poème sont les plus touchants, par leur simplicité et leur ton de sincérité. Le « vase plein de lait » breuvage nourricier par excellence et le « panier de fleurs » symboles de mille vertus, achèvent ce sonnet sur une note moins mélancolique, dans la mesure où ils représentent des choses vivantes et signifient que la vie continue peut être mystérieusement, d’une autre façon…

    Au total, ce sonnet qui dit l’attachement et la tristesse de Ronsard pour Marie, n’est qu’un parmi beaucoup d’autres où il se complaît à développer son souvenir en la parant de mille grâces donc en idéalisant cette muse rurale. Ce qui est caractéristique dans le recueil d’où est extrait ce sonnet, c’est aussi la philosophie de Ronsard concernant la vie, l’amour et la mort. Il a recherché la gloire en tant que poète, il aimait la vie et ses plaisirs mais les épreuves ne lui manquèrent pas. Diverses, elles ont compliqué son aspiration à jouir pleinement de l’existence : la surdité, sa condition de clerc qui l’empêchait d’avoir des relations suivies, les rivalités littéraires, le mépris de Cassandre qu’il ne put aimer qu’à distance et de façon purement littéraire, la mort de cette mystérieuse Marie qui contribua certainement à assombrir sa vision du monde. Cela néanmoins n’apparaît pas trop dans ce sonnet-ci dont la note finale est moins pessimiste et exalte le souvenir d’une beauté impérissable, souvenir vivace à jamais inscrit dans l’Histoire par l’art du poète. Dans un dernier geste d’offrande il la couronne symboliquement de roses. Néanmoins nous trouvons ailleurs dans les pièces Sur la mort de Marie l’expression d’une plus grande douleur et une confession qui en dit long sur l’état d’esprit de Rossard dans ces années là. Sa vision du monde et de l’amour qu’il a pourtant passé sa vie à chanter s’est beaucoup dégradée :

    « Amour, tu es enfant inconstant et léger :
    Monde, tu es trompeur, pipeur et mensonger,
    Décevant d’un chacun l’attente et le courage. »

    Du point de vue des Amours, à mon avis, ce n’est ni Cassandre, ni Marie, ni Sinope et pas plus Hélène, rencontrée plus tard à la cour, qui auront pu réellement rendre ce poète heureux selon son vœu. C’est à l’image de beaucoup d’être humains en quête d’un bonheur quelque peu narcissique. Cependant sa création littéraire contient des perles rares dont la substance a été inspirée par des figures de femme mythifiées dont Marie peut paraître la plus authentique, d’autres, non sans raisons, penchent plutôt pour Hélène. Quoi qu’il en soit, ces figures correspondent aussi, sans doute, à une quête éperdue (et sans doute aussi perdue d’avance) du bonheur lié à une constante recherche d’un idéal féminin associé à la beauté et au fantasme de l’éternelle jeunesse. Mais malgré bien des couplets pour la conjurer, transparaît dans le présent sonnet comme dans beaucoup d’autres, une forte hantise de la mort qui devait tourmenter le poète enflammé des Amours.

  21. Sivagini Rajeswaran

    dit :

    Excusez-moi, mais qui pourrait résumer strophe par strophe, je ne comprend pas.

  22. Ilham

    dit :

    Je veux l’analyse de cette poésie

  23. lila

    dit :

    Ce poème est VRAIMENT magnifique. Ma Mamie vient de me le faire connaitre.

  24. Abla

    dit :

    Est-ce que cette poème est classique?

  25. alcide bava

    dit :

    Super émouvant, j’adore 🙂

  26. Mellouk Anna

    dit :

    Je dois apprendre ce poème à l’école; je suis en 4ème et je trouve très beau!

  27. Daniel

    dit :

    Pourquoi « …afin que vif ET mort »….
    et non pas  » afin que vif OU mort »… ?

  28. Meilie

    dit :

    Je comprend rien

  29. Eliottlesurfeur

    dit :

    Très beau poème

  30. aswa

    dit :

    bien

  31. MUTABARUKA ELIE

    dit :

    Ce poème suscite en moi la pitié, puisque le poète Ronsard aima marie, malheureusement celle-ci est morte. Cela fait vraiment mal chez le poète Ronsard et voilà que celui-ci lui écrivit un poème d’éloges. Ce poème pour toute personne qui aime, ça donne un message de louange pour celui qui a perdu son aimant.

  32. Mefire

    dit :

    Très joli ce poème du poète des amours. C’est un sonnet qui laisse à réfléchir vraiment.

  33. Valsa BUSOKE

    dit :

    Je viens de tomber sur ce poème en le cherchant sur Google pour l’hommage à une de mes camarades du lycée qui vient aussi de nous quitter. Nous avions fait l’exposé de ce poème avec elle en 2004, et tous nous l’aimions. Ça me rend plus triste que jamais.

  34. Didier

    dit :

    Oui ce poème est vraiment magnifique par son inconscience et sa clarté

  35. Nino Muzzi

    dit :

    On parle de lait car un usage classique prévoyait de nourrir les morts: avec du lait pour les très jeunes, avec du vin pour les adultes.

  36. Nouhaila

    dit :

    Ronsard choisit de rendre hommage à Marie, un éloge poétique construit autour de la metaphore filée d’une rose construit en deux temps. Il dépeint sa beauté avant d’évoquer sa mort.

  37. Le tug du 36

    dit :

    Yo, ce poème est très bien.

  38. .

    dit :

    Bonjour, est-ce que quelqu’un sait pourquoi Ronsard parle de « lait » au deuxième tercet? Merci

  39. mélissa

    dit :

    Ce poème est vraiment magnifique

  40. Azerty

    dit :

    Je trouve juste que certains commentaires sont mieux écrits que le poème..

  41. Sedar

    dit :

    Poème faisant couler les larmes au fond de mon coeur.

  42. Marie-Line

    dit :

    Ce poème a été écrit par Ronsard (en 1578) après qu’il ait appris la mort de Marie, une petite paysanne angevine dont il était amoureux, et pour laquelle il avait écrit les sonnets « Amours de Marie » en 1555. Le poète s’émeut au souvenir de cette femme jeune et belle « comme une rose ».

  43. Kasluc

    dit :

    Wouah quel chef d’oeuvre. Ce petit Ronsard toujours la pour nous faire plaisir et nous remplir de joie, de tristesse, de romantisme, de colere.

  44. Benzadakader

    dit :

    J’ai appris ce poème en 1957, j’avais 11 ans, j’en ai 70. J’ai été marqué par les 4 premiers vers qui se sont incrustés en moi, tellement beaux. C’est sublime…

  45. Aya

    dit :

    Ce poème m’a fait pleurer

  46. guellord kyowa

    dit :

    C’est un bon poème

  47. L’inconu

    dit :

    Son poème est très beau. Pierre de Ronsard, à travers, à voulu montrer son amour pour cette femme qui est apparemment décédée. Pierre de Ronssard a dû passer assez longtemps à l’écrire car il est très bien fait surtout au niveau des rimes.

  48. Marine Belleville

    dit :

    Cette poésie est super belle!

  49. Jean mi du 13

    dit :

    Je n’arrive pas à l’apprendre

  50. Louna

    dit :

    J’adore ce poème, je l’ai appris en 5e et je l’adore toujours autant !

  51. My

    dit :

    J’ai du mal a l’apprendre

  52. jean vivien foe fils barakamfitiye

    dit :

    Ce poème est tres philosophique et triste.

  53. brahimos

    dit :

    A mon avis ce poème est très beau. Il évoque un peu de tristesse ; un événement tragique a dû se passer à ce moment. Il emploi du vocabulaire de la souffrance et de la mort : ardeur, languissante, obsèques, grâce.

  54. Asma

    dit :

    Quelle est l’action du temps
    a) dans les deux strophes
    b) dans les deux suivantes

  55. R.S show

    dit :

    Pour ceux qui disent que ce poème est bof, il faut savoir différencier le 16eme siècle et le 21ème siècle !

  56. R.S show

    dit :

    Ce poème est très beau et très triste. J’adore.

  57. toto

    dit :

    La « parque » c’est trois femmes qui décidaient qui devait mourir ou pas. C’est dans la mythologie grec.

  58. ana

    dit :

    J’adore ce poème il est très beau.

  59. Ilona

    dit :

    Qui est la parque dans le vers 11?

  60. Constantin Douglas

    dit :

    Ca me pousse à pleurer ce poème et c’est très formidable.

  61. BRASSEUR

    dit :

    C’est trop romantique.

  62. Schadra

    dit :

    J’aimes! je ne voit pas seulement l’amour,la passion et la beauté dans le poème mais aussi il me fait penser à la vie d’une jeune belle qui se laisse aller (quand le ciel et la terre honoraient ta beauté… mais tuée pas la pluie et l’excessive ardeur, elle tombe feuille à feuille déclose…). Le pire ce qu’elle fini tjrs mal ! Le poème est une sorte de conseil !

  63. Clarisse a dit !

    dit :

    Nan, mais moi j’adore, c’est magnifique comme poème. Je dois l’apprendre en français et c’est cool !

  64. M

    dit :

    « comme on voit sur la branche » est un superbe poème la tristesse et la mélancolie qui rappel le style de Ronsard ramène une certaine mélancolie différente de celle qui colle habituellement au style de Ronsard son poème laisse penser qu’un deuil ne doit être que fleur

  65. Le Chieur

    dit :

    Pffff y a pas de quoi s’exciter sur ce poème !
    Vous êtes tous entrain de l’admirer, je trouve que c’est d’un basique à toute épreuve, certes il est intéressant avec les comparaisons Rose et Marie (femme du poème) mais bon de là à dire qu’il est énorme bon..

    PS: je déteste le romantique trop niais pour moi

  66. Shelisa

    dit :

    J’adore ce poeme. Triste, j’ai pleuré.

  67. rachel

    dit :

    Ce poème est bof ?
    Lugubre lassant et meme saoulant ?
    Un des plus grands divinités de la poésies; les amours de Ronsard ?
    Poème du redoutable poète d’amour ?
    Je suis tombé sur un site de ploucs ou quoi ?

  68. rachel

    dit :

    Carpe diem, qui n’a pas vu le cercle des poètes disparus?
    Néanmoins, je n’arrive pas à mettre ce poème dans la catégorie carpe diem, (si tant est que l’on puisse classer un poème) je n’oublie pas qu’il a été commander à Pierre de Ronsard par le roi d’Angleterre de son époque pour la mort de sa bien-aimée, ce poème est magnifiquement bien écrit mais il ne contient pas les sentiments du poète, juste un beau texte.

  69. ok

    dit :

    Je trouve que ce poème est relaxant bien écrit vraiment
    un grand bravo à Pierre de Ronsard !

  70. José

    dit :

    J’adore ce beau sonnet!! Surtout le vers: »Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté » Très beau poème

  71. mimi

    dit :

    Je trouve que c un très beau poème tout simplement
    🙂

  72. Eva

    dit :

    Très beau poème très émotif.

  73. moi

    dit :

    Et vous-vous êtes des poètes avec vos fautes !!!”
    On n’a pas besoin d’être un poète pour apprécier ou non telle ou telle poésie… On est d’ailleurs souvent plus objectif quand on ne s’y connaît pas.

    Et toc
    Je m’y connais en poésie et je peux dire qu’elle a pas tord juliette. parfois il faut être cultivé pour comprendre mais pas être philologue.

  74. poema

    dit :

    C’est un très beau poème sur la femme et les fleurs.

  75. bloublou

    dit :

    ce poème est magnifique <3 et j’adore Ronsard

  76. Juliette

    dit :

    « rené a dit :
    10 fév 14 à 21:29
    Et vous-vous êtes des poètes avec vos fautes !!! »
    On n’a pas besoin d’être un poète pour apprécier ou non telle ou telle poésie… On est d’ailleurs souvent plus objectif quand on ne s’y connaît pas.

  77. yannick h2o

    dit :

    Ce poème est tout simplement magnifique. Il y mèle avec beaucoup d’habileté amour, passion, cristallisation, mort et eternité, sentiments et ressentiments, tourments et acceptation.
    Décidément il reste le prince des poètes sans contestation.

  78. Cléa

    dit :

    Superbe ; je ne m’en lasse pas.

  79. rené

    dit :

    Et vous-vous êtes des poètes avec vos fautes !!!

  80. lonka

    dit :

    ce vraiment un poete ki n eu jamais d egal

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