L’oreiller d’un enfant

Marceline Desbordes-Valmore

Cher petit oreiller, doux et chaud sous ma tête,
Plein de plume choisie, et blanc, et fait pour moi !
Quand on a peur du vent, des loups, de la tempête,
Cher petit oreiller, que je dors bien sur toi !

Beaucoup, beaucoup d’enfants, pauvres et nus, sans mère,
Sans maison, n’ont jamais d’oreiller pour dormir ;
Ils ont toujours sommeil, ô destinée amère !
Maman ! douce maman ! cela me fait gémir …

Marceline Desbordes-Valmore, Poésies inédites

Imprimer ce poème

14 commentaires sur “L’oreiller d’un enfant”

  1. Chatelet Martine

    dit :

    12 ans en ce moment que ma maman est partie au ciel et de retrouver ce poème que ma maman me récitait quand j’étais enfant, c’est un moment de pure tendresse, merci.

  2. Mathias

    dit :

    Poème touchant mais assez pénible à travailer.

  3. Pascal

    dit :

    Comme Marie-CLaire et Jacqueline Jeanne, c’est aussi ma grand-mère née en 1898 qui me la récita lorsqu’elle avait 87 ans… elle le disait avec toute l’émotion de la petite fille qui l’avait apprise 80 ans plus tôt. Et je suis si heureuse de le retrouver parmi vous, c’est comme si ma Mémé me parlait, encore, une fois.

  4. Marie LUC

    dit :

    J’ai appris cette poésie toute petite. Je me souviens de l’émotion en arrivant au passage « beaucoup beaucoup d’enfants pauvres nus et sans mère ». En général je fondais en larmes, incapable de poursuivre… Dans ma tété de petite fille l’expression « pauvre nus et sans mère » ne faisait qu’un bloc dont je ne mesurais pas le vrai sens mais dont je sentais le côté dramatique.

  5. Marie-claire Lecoutre

    dit :

    Ma grand-mère, née en 1894, et qui n’était allée à l’école que jusqu’à 11 ans, me la récitait encore à plus de 85 ans…

  6. RAVIN Serge

    dit :

    Je recitais ce poème au cours élémentaire 1ere année alors que j’étais à l’école Saint Michel à Paris dans le 17eme art en 1950. J’avais pour maître de classe M. Flandrin. k

  7. Newton raphaelle

    dit :

    Ma mère me l’a chantait

  8. Le drogo

    dit :

    Ma maman me la récitait le soir. Je n’ai que 50 ans mais elle avait 44 ans de plus que moi. Cet écart d’âge m’a permis de connaître avec joie de vieux poèmes et de vieilles chansons que tous les autres enfants ne pouvaient pas connaître. J’en faisait et j’en fait une fierté.

  9. Roger YONDO ESSOME

    dit :

    Cette poésie m’avait été apprise au cours moyen 2è année à l’école publique de Bonamouang à Douala au Cameroun sous forme de chanson. Malheureusement, je ne peux pas la chanter pour que vous écoutiez parce qu’il n’y a pas de micro.

  10. Coccinelle

    dit :

    Paroles mises en musique par Enrico Macias

  11. CAYLA Jean-Louis

    dit :

    Cette poésie était connue des enfants scolarisés dans le primaire à Avène-les-bains, du temps de mon grand père paternel et j’ ai 66 ans!

  12. Jacqueline Jeanne Trost, née Guillemin.

    dit :

    Mon grand-père me récitait ce poème quand j’étais toute petite et que j’avais des cauchemars. C’était dans les années 1927-28. Je m’en souviens comme d’hier. C’était si doux et calmant.

  13. Arrivé

    dit :

    Ma Maman m’avait appris cette jolie poésie lorsque j’étais toute petite, je l’ai apprise à mon tour à ma petite fille qui a maintenant dix-huit ans et je vais l’apprendre également à sa petite sœur. Que de doux souvenirs !

  14. Marguerite Fiore

    dit :

    Douceur féminine et sentiments d’un autre temps . Ce poème a été mis en musique par je ne sais pas qui : mon père me le chantait pour m’endormir et je le chante à mes petites-filles qui l’aiment beaucoup. Désuet mais touchant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *