Et qu’importe d’où sont venus ceux qui s’en vont,
S’ils entendent toujours un cri profond
Au carrefour des doutes !
Mon corps est lourd, mon corps est las,
Je veux rester, je ne peux pas ;
L’âpre univers est un tissu de routes
Tramé de vent et de lumière ;
Mieux vaut partir, sans aboutir,
Que de s’asseoir, même vainqueur, le soir,
Devant son oeuvre coutumière,
Avec, en son coeur morne, une vie
Qui cesse de bondir au-delà de la vie.
Emile Verhaeren, Les visages de la vie
Homme libre, toujours tu chériras la mer ! et Brel, son compatriote, qui a chanté « La Quête » et « Vivre debout » : Verhaeren à se réciter au lever et en examen de minuit. Merci, le poète.
Trop cool quoi !
j’adore ce poète
C’est vraiment touchant et fantastique