Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire
Ce poème est, avec Une Passante, mon préféré de tous ceux que Baudelaire a pu faire. Une vraie merveille.
J’aime beaucoup cette poésie
Mon poème fétiche. S’il n’y a qu’un seul d’entre eux à retenir, c’est celui-là ainsi que le dormeur du val de Rimbaud.
L’un des traits de la beauté de ce sublime poème réside dans l’assimilation métaphorique soudaine qu’amène la dernière strophe. Qui eu imaginé que le récit de la mésaventure de l’albatros débouche sur le portrait du poète dans sa double condition d’une part de « prince, roi » parmi des personnes qui savent sa grandeur et de l’autre « d’infirme, comique, laid, gauche, veule » parmi de petites gens qui se « rient » de lui ? C’est un chef-d’oeuvre que me plait à déclamer avec volupté. Merci l’Artiste.
C’est un de mes préférés. Il est beau par sa forme mais il est surtout beau par son fond, son histoire. L’histoire qu’il raconte, celle du Poète. Il est une définition du poète. Il décrit sa grandeur mais aussi la perception que les hommes ont de lui. Les hommes qui ne sont pas poètes donc qui ne voient pas la beauté que « l’albatros » dégage.
J’ai appris ce poème il y a soixante trois ans et l’ai récité six ans plus tard à la manière de Louis Jouvet devant toute ma classe… qui a explosé en applaudissements. Si vous avez l’occasion de retrouver ce vieil enregistrement de Jouvet, chaussez votre casque d’écoute, plongez dans un autre monde… et rêvez.
Très beau. Alexandrin, cruauté des marins, beaucoup d’assonances et allitération, P majuscule à poète, enjambement vers 1 et 2, solitude du poète, prétention du poète. Quelques unes de mes idées…
Oui… Magnifique et merci pour mon anthologie sur le thème du voyage.
Le poème est beau. C’est vrai, mais cela ne l’empêche pas d’être le signe d’une grande prétention. D’un homme qui parle de lui à la troisième personne pour se donner de l’importance.
Ah… hélas… le passé ne reviendra plus. Ce beau poème me fait encore rêver. Magnifique poème. Merci C. Baudelaire
L’école avait un sens en ce temps là
C’est un poème magnifique ! Je me souviens l’avoir etudier au lycée. En plus, comique et laid sont deux termes repris par A. Cesaire dans son cahier de retour au pays natal !
Ce serait bien que ces jeunes lycéens puissent écrire ce qu’ils ressentent sans fautes d’orthographe.
je trouve ce poême super cool mais un peu triste
Les commentaires pour ce poème m’aident beaucoup pour mon anthologie. Un grand merci !
Génial mais triste. J’ai envie de pleurer, voila.
Génial…
Ce poème est un pur merveille…
Ce n’est pas du tout controversé : ce poème n’est pas un sonnet. Un sonnet a une forme très stricte :
Deux quatrains (= deux strophes de 4 vers chacune) suivis de deux tercets (= deux strophes de 3 vers chacune).
Pourriez vous me dire si l’on peut ou non considérer ce poème comme un sonnet car les avis sont contreversés sur les différents sites. Seconde question, un sonnet pouvait il être écrit en alexandrins ?
J’aime beaucoup ce poème, il est magnifique
C’est mon poème préféré, enfin j’apprécie quelque chose apres 5 heures devant un ordi à faire une anthologie (rires).
Comique et laid. L’albatros de Beaudelaire. Les deux mots sont repris par Aimé Cesaire dans le cahier d’un retour au pays pour decrire le negre sur le banc de tramway… « Il était comique et laid… »
super
génial je dois l’apprendre moi aussi par ma prof
La solitude du prince des nuées. Nous ne sommes pas isolé(e)s.La ruche humaine nous le rappelle à chaque instant. Nous sommes pourtant bien seul(e)s dans bien des situations, notamment lorsque l’heure du départ sonne.. C’est le propre du poète de trouver les mots qui nous décrivent. Mes pensées vont à mon prof de français au lycée el hammadia de béjaia qui m’a permis de découvrir CB.lecture nostagique. Emu.
c’est si beau … bravo bravo parfait pour mon Anthologie
Superbe allégorie du poète. Quelle belle vision que ce bateau sans âme, dénué de capitaine, qui emmène le commun des hommes dans une traversée qui tient de l’errance. La scène qui se joue est une tragédie, une comédie tragique où la nature de l’homme le condamne à son plus noir destin: l’ignorance et la médiocrité.
c un magnifique poème
je me demande comment il a pu faire pour que c vers en alexandrins
sois si beaux
j’adore ce poème
c l’un de mes préférés
Ce poème est génial je le prend d’office pour mon devoirs de français !
Je lai appris lannée dernière et la je le reprend pour ma rédac mais sinon je ladore.
Cette poésie est triste mais jolie. GÉNIAL
géniale moi aussi je l’ai étudier en classe
MOI c est come si j ecoutais brel, ne me quitte pas je craque , je pleur, avec ce poeme car il me ressemble car on se moque de l oiseau
amitie bertrand
Ce poème est magnifique ! Je l’ai étudié en cours .
Quelle beauté ! J’aurai juste un mot à dire : merci !
Un grand classique , toujours aussi surprenant ! Et à chaque lecture !!
Ce poème est juste magnifique, et très symbolique. J’adore.