Premier sourire de printemps

Théophile Gautier

Tandis qu’à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.

Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
II repasse des collerettes
Et cisèle des boutons-d’or.

Dans le verger et dans la vigne,
II s’en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l’amandier.

La nature au lit se repose ;
Lui, descend au jardin désert
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.

Tout en composant des solfèges
Qu’aux merles il siffle à mi-voix,
II sème aux prés les perce-neige
Et les violettes au bois.

Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l’oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d’argent du muguet.

Sous l’herbe, pour que tu la cueilles,
II met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.

Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d’avril tournant la tête,
II dit : « Printemps, tu peux venir ! »

Théophile Gautier (1811-1872)

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105 commentaires sur “Premier sourire de printemps”

  1. Abdelkrim

    dit :

    Théophile Gauthier ce nom sent bon le tableau noir et la craie, rappelle la table inclinée, l’encrier, le porte plume et l’encre violette… il y a 66 ans j’avais 10 ans, une blouse grise comme celle du maître, « mars qui rit malgré les avères… » est toujours en moi. Magnifique poème. Abdelkrim dit « merci Théophile ».

  2. Hélène Colombani

    dit :

    Pour Brigitte Creton

    Le petit volume qu’elle évoque est peut-être Voici des roses qui a enchanté ma jeunesse et m’a inspiré un amour passionné pour la poésie. Il s’agissait d’une anthologie destinée auxs enfants – c’est pourquoi les deux premiers vers avaient été omis- et on y trouvait de Ronsard à Rimbaud des textes importants de notre tradition ainsi que ceux des auteurs à la mode dans les années 30 (Richepin, Anna de Noailles etc.) que l’on redécouvre. On ne trouve le volume qu’en occasion sur internet. Bonne chance!

    Une lectrice de 86 ans qui n’a rien perdu de son enthousiasme

  3. Diana

    dit :

    Comme c’est bon

  4. Delorme monique

    dit :

    Tellement heureuse d’avoir retrouvé cette poésie. Quel bonheur j’ai 81 ans et je l’ai apprise en CM1.

  5. ashgdz

    dit :

    Je dois l’apprendre pour demain et je connais que les 3 premières strophe ! Je ne sais pas comment je vais faire. J’ai la boule au ventre, je suis stressée.

  6. CRETON Brigitte

    dit :

    Magnifique, j’adore ce poème ; il est toujours resté dans ma mémoire et comme vous êtes nombreux à le faire, je le récite dès qu’approche le mois de mars. Dans mon souvenir, il y avait des illustrations avec le roses en bouton dans leurs corsets verts…. J’ai essayé, en vain, de retrouver ces illustrations. Si parmi vous quelqu’un sait où je pourrais les trouver, je suis intéressée.

  7. Danièle lévêque

    dit :

    Je m’associe à toutes les personnes qui ont témoigné leur admiration pour Théophile Gautier… Quel joli poème Inoubliable appris à l’école primaire… Je le relis pour le Plaisir…

  8. isabelle

    dit :

    Très beau poème. Mon fils doit le réciter et il n’est qu’en CE2. Je trouve qu’il est trop compliqué à apprendre pour des enfants de 8 ans.

  9. Jean-Claude Conte-Dulong

    dit :

    Souvenirs, souvenirs… Oui ce poème appris en CM2 il y a 70 ans me revient chaque année en mémoire, ce qui me donne une bonne raison de ne pas l’oublier, par contre ce qui m’avait échappé c’est qu’il appartenait à Théo. Il annonce une fin de saison et une nouvelle qui commence. Il fait partie des inoubliables tout comme « Salut bois couronnés d’un reste de verdure feuillages jaunissants sur les gazons épars. Salut derniers beaux jours… ». Il restera ancré dans ma mémoire tant qu’il ne me trahira pas mais puis-je lui faire confiance encore longtemps ?

  10. Cocquebert Philippe

    dit :

    Je me suis à nouveau ouvert à ce poème après la mort de mon père qui l’aimait beaucoup. Depuis je le connais bien et à chaque printemps je me le récite. A force de fredonner ces vers si réguliers je l’ai mis en musique et j’en suis fier.

  11. Lemaire Michel

    dit :

    Souvenir de l’école primaire qui me revient en mémoire chaque année au mois de mars… quel beau texte ! J’ai 83 ans et apprécie toujours autant cette poésie qui annonce le printemps ! « Il repasse les collerettes et cisèle les boutons d’or… » Quelle finesse de langage !

  12. Lise Védrines

    dit :

    Un peu à réapprendre. J’ai 82 ans j’ai un peu oublié. J’adore ce poème, il me rappelle mon enfance ❤️❤️

  13. Arthur Berger Trinh CM2 10 ans

    dit :

    Bonjour, je suis en CM2, j’ai dix ans et j’aime beaucoup ce poème. Il m’a vraiment inspiré pour mes dessins du printemps.

  14. Joëlle Frappat

    dit :

    Comme j’aime, ai aimé ce poème ! Appris il y a plus de 60 ans, ces mots, ces vers, sont toujours là. En ce 20 mars, je viens de l’envoyer à enfants et petits-enfants, sachant que je suis parmi eux.
    (Grand-mère, 70 ans, s’amuse).

  15. Trebossen

    dit :

    Enchanteur, j’ai ce poème incrusté dans mon cerveau depuis mon enfance, il me faisait rêver et cela perdure

  16. Bebou

    dit :

    Jamais autant qu’en ce mois de mars 2022, les deux premiers vers de cette poésie n’ont pris toute leur signification

  17. Bruguier

    dit :

    Que serions nous sans poésie. Celle-ci me rappelle le pupitre, l’encrier, la plume sergent major le buvard. Les pattes de mouche…

  18. lolo

    dit :

    J’aime bof la matière poésie + cette poésie est hyper longue mais j’aime quand même cette poésie car les mots sont très beaux ainsi que cela peut rappeler tous les printemps que l’on à passés ensemble et en famille ❤.

  19. lolo

    dit :

    Cool

  20. Amani

    dit :

    J’adore cette poésie. Elle est formidable, moi qui est en cm2, je dois l’apprendre. Elle est très bien à apprendre. Je considère que c’est une bonne chose que tu as fait cette poésie.

  21. Audrey & Daphné

    dit :

    Quel magnifique poème ! Poème que je découvre et que ma fille qui est en CM2 me fait apprendre pour sa rentrée des vacances de Printemps ! Il n’est certes pas simple à apprendre, mais si vous prenez le temps d’observer (et d’expliquer) la nature en même temps que vous apprenez ce poème vous découvrez l’extrême délicatesse des mots choisis et l’amour de Théophile Gautier pour le printemps. Savourez ce moment !

  22. Poésie via

    dit :

    Très belle poésie, je suis en train de l’apprendre… J’aime surtout la lire. Cette intonations rapide et lente en même temps, comme le vent doux du printemps.

  23. Moure christianee

    dit :

    A 84 ans c’est un super souvenir. Cette récitation a été au programme de mon certificat d’étude et là j’ai eut une très bonne note ! Et depuis je me la récite surtout en cette saison. On pourrait en faire de meme dans nos écoles mais là on préfère leur parler de choses qui fâchent surtout en ces moments difficiles.

  24. Henri-Stéphane DANJOU

    dit :

    Ce poème est magnifique. Quel visionnaire ce Théophile qui dans les deux premiers vers pose le problème. « Tandis qu’à leurs œuvres perverses, les hommes courent haletante… » La nature pourra t-elle toujours réussir à prendre le contre-pied des méfaits de l’homme? Probablement et même certainement mais à quel prix ! Aujourd’hui la pandémie est une illustration de la petitesse de l’homme pervers face à la nature. Un grand sage Théophile qui a tout compris avant l’heure. L’homme moderne ferait bien de s’en inspirer plutôt que d’imaginer d’aller sur mars… Qu’en pensez-vous ?

  25. Augendre Robert

    dit :

    Ce poème était le préféré de ma mère qui l’avait appris au cours complémentaire. Elle nous en récitait chaque printemps quelques vers pour nous dire qu’il fallait patienter. Que les beaux jours viendraient. Chaque année cela me revient. J’ai 86 ans.

  26. FOURNIER Marie-Sylvie

    dit :

    Nous humons les senteurs du bouquet de commentaires ! Nous avons fait refleurir le poème maintes fois dans les coeurs, une dame de 90 ans qui avait la maladie d’Alzheimer celui là, elle ne l’avait pas oublié ! Ses printemps reverdissaient chaque fois que nous le récitions ensemble. Semez le ce sourire, semez le aux quatre vents dans les coeurs et le printemps renaîtra éternellement ainsi que son prince jardinier. Sans oublier les arcs en ciel, sourire des averses, qui nous font un clin d’oeil de sa part. A bientôt, au 20 mars 2021 !

  27. Daniel

    dit :

    Tous ces génies du romantisme ; je ne m’en lasse jamais. Je les lis et les relis. Quelle époque.

  28. CHIKHI ANNIE

    dit :

    Tous ceux (celles) qui trouve cette petite merveille « dur » n’osent pas avouer qu’ils n’ont pas de mémoire ! Ce poème n’est pas « dur » il est difficile à apprendre, mais lorsqu’on le sait, c’est à vie et chaque année au retour du printemps, il revient avec sa douceur et sa délicatesse nous dire que l’hiver est fini : joie gratuite et pure . Le bonheur n’est pas dans la facilité, mais ceux qui ne veulent pas se, fatiguer la tête préfèrent « s’en battre les couilles » et dire que c’est nul. Pauvres ignares…

  29. Monrose

    dit :

    Trop méconnu maintenant, Théophile Gautier a marqué nos Humanités par son gilet rouge à la bataille d’Hernani et bercé nos fantasmes de gamin avec le Capitaine Fracasse. Mais écoutez aussi les splendides Nuits d’été de Berlioz sur 6 poèmes de Th. Gautier dont le Spectre de la Rose mais aussi :

    « Dites, la jeune belle,
    Où voulez-vous aller ?
    La voile enfle son aile,
    La brise va souffler ! »

  30. COLETTE OURLIAC

    dit :

    C’est avec un souvenir ému que chaque année je récite discrètement ce si joli poème. L’enfance a une mémoire qui ne s’efface pas.

  31. Daniel

    dit :

    Déjà à cette époque « la course perverse des hommes » nous dit le poète, que dire aujourd’hui en 2021 ?

  32. PIERRE AMI

    dit :

    Bonjour,
    Aujourd’hui, à la retraite à 67 ans je me rappelle encore de ce poème de T.G. que j’ai appris quand j’étais en CM1. Car j’ai retrouvé un cahier écrit à la plume sergent major et à l’encre violette ce magnifique poème en entier qu’à l’époque je connaissais par cœur… Seul les bons souvenirs restent gravés et c’est avec un plaisir immense que je lis et relis cette œuvre immortelle d’un poète français si peu connu de nos jours dans les écoles primaires… Le Français et la langue de Molière s’amenuise de jours en jours dans nos écoles… Où sont les professeurs d’antan avec les cours de poésies diverses et d’instructions civiques et de morales…? Merci beaucoup de voir qu’il existe toujours des sites tel que POETICA.

  33. Lucie

    dit :

    Ma mère avait copié cette poèsie dan son cahier d’écolière, qu’elle avait toujours gardé en souvenir – et quelquefois en faisant du rangement dans les cartons de voyage qu’on ne sait où ni comment ranger, il m’arrivait de tomber dessus – Je le rouvrais et relisais avec un plaisir subtil ce très beau texte que je n’ai, quant à moi, jamais eu l’occasion d’apprendre – A force, j’ai commencé à mémoriser quelques strophes – et quand ma mère, âgée, est tombée gravement malade et que j’ai du faire fonctionner mon imagination pour la distraire, ce poème m’est revenu à l’esprit – et j’ai décidé cette fois de l’apprendre par coeur pour le lui offrir en cadeau, et pour la surprendre – quand elle a commencé à reconnaître les premiers vers, c’est avec un très grand plaisir que j’ai pu dans un premier temps lire la surprise sur son visage puis, chose plutôt inattendue chez une personne très nerveuse qui a été toute sa vie traversée par un torrent d’impatience, je l’ai vu s’apprêter à attendre calmement la suite avec un sourire de satisfaction que je ne lui connaissais pas – J’ai été fort bien payée de ma démarche et elle m’a remerciée d’un sourire flottant comme quelqu’un qui descend d’un manège à la Foire du Trône – elle venait de passer de 10 ans à 91 ans par la bouche de sa fille en l’espace de 3 minutes – nous avons été très émues l’une et l’autre et je la regardais en guettant ses réactions pendant qu’ elle me regardait comme rarement elle l’avait fait – Il semblait qu’elle me découvrait – Et c’est quelques jours plus tard, à son enterrement, qu’avec son petit-fils nous avons d’une seule voix entonner « premier sourire du printemps » au dessus de son cercueil, comme une évidence –

  34. Saada

    dit :

    Poésie incompréhensible. C’est nul.

  35. Nicole parker

    dit :

    Apres 7 semaines enfermée, je suis sortie dans mon parc. J’étais émerveillée de voir tout en fleurs, et ce poème que j’avais appris dans ma jeunesse m’est venu en tète. La nature continuait à faire son travail Co19 ou non. Cela m’a remonté le moral j’espère que tout le monde appréciera la beauté qui l’entoure.

  36. michele Gosselin

    dit :

    « Mars qui rit malgré les averses… » Chaque année ces vers me reviennent et j’aime à les réciter. Souvenir heureux de ma sixième année primaire; nous avions appris « par cœur » ce poème magnifique et je ne l’ai jamais oublié.

  37. Regine

    dit :

    Les hommes ne courent plus, ils sont confinés. Mars ne rit plus. Les averses sont rares. Les trois premiers vers sonnent faux aujourd’hui. Heureusement le cerisier a fleuri et illumine le jardin. La nature imperturbable me donne du courage dans ces temps difficiles et surprenants.

  38. Tout contraire

    dit :

    Théophile Gautier je l’aime pas trop mais cette poésie est génial.

  39. sorry

    dit :

    J’avoue que je n’aime pas cette poésie. Elle est très dur à apprendre.

  40. Liegeard Annemarie

    dit :

    J’étais dans quelle classe quand je l’ai apprise, je ne sais plus mais tous les mots reviennent comme par magie. Merci maîtresse pour ce souvenir. Théophile Gauthier est un auteur que j’aime beaucoup.

  41. Jeannette

    dit :

    J’ai besoin d’aide pour mon étude de texte j’arrive pas à répondre à certains questions comme 1″ Comment s’appelle les vers de ce texte », 2  » Quelles est le nom des strophes de ce poème « ,3 « Comment les rimes sont-elle disposée ? Comment ce nomme cette dispositions ? Svp répondez à ces questions j’ai pas envie de ma prendre un zéro mdrrr Ca serais gentils de votre part. Merci d’avance.

  42. Marie M

    dit :

    « Mars qui rit » ! Il fallait déjà la trouver, cette métaphore ! Ce mois de mars, abstraction du printemps, devient un personnage à part entière qui nous régale de ses mystères. Quel délice de revenir à ces vers chaque printemps, et de me rouler dedans. C’est beau, c’est pur, c’est du grand Art. Monsieur Gauthier, chapeau bas, je vous salue, vous êtes un génie de la poésie qui passe à travers le temps et ses averses sans se flétrir.

  43. Louloulou

    dit :

    Je suis en CM2 et je trouve cette poésie très belle malgré qu’elle soit longue et dure mais je trouve ça vraiment bien de faire apprendre ce genre de poésie . Voilà

  44. Jésatore doneto

    dit :

    J’étais institutrice et j’ai fait apprendre, à des centaines d’écoliers, ce très joli poème qui décrit si bien la venue du printemps ; Chaque année quand arrivent les giboulées, je ne peux m’empêcher de dire « mars qui rit malgré les averses » avec un brin de nostalgie… (j’ai 73 ans)

  45. Marc Pisant

    dit :

    Quel beau poéme… A mon époque, j’ai 77 ans, on parlait de récitation, à l’école primaire. Je cours réguliérement 2 fois la semaine, et à cette saison, je me la récite plusiers fois, ça m’entretien la mémoire, dés que j’aperçois les primevéres, boutons d’or ou autre paquerettes… et ça fait du bien au moral ; j’ai aussi l’occasion d’en dire quelques mots à mes petits enfants.

  46. gauchou

    dit :

    Quel plaisir de retrouver cette poésie en totalité. Les poètes d’autrefois réveillaient nos neurones et nous invitaient à la réflexion. Quand certains se plaignent de la pluie et des gelées blanches je repense à ses vers qui nous apprenaient combien les éléments préparaient en silence et secret les récoltes. Et aujourd’hui quand l’homme dédaigne la nature et « râle » car par son oeuvre le réchauffement climatique a « détraqué » les saisons et que les récoltent en souffrent je relis T. Gautier !

  47. Peppone

    dit :

    Si ma mémoire est bonne, cette poésie est extrait de Emaux et Camée ?

  48. Lodovighi

    dit :

    Très belle poésie que j’ai apprise au primaire en intégralité et que je connais encore aujourd’hui.

  49. DEBARNOT Marcelle

    dit :

    J’ai 86 ans et appris ce beau poème à l’école, je m’en souviens encore parce que je le trouvais beau, aujourd’hui comme belle poésie, on entend « Nique ta mère », pas à l’école j’espère mais à la radio ou à la télé, vraiment la honte. Ce n’est pas avec ça que les valeurs perdues reviendront, de même si l’on compare les tenues vestimentaires de l’époque qui avaient du respect pour tous avec les jeans troués et les fonds de culottes qui tombent sur les genoux, je suis ringard me direz-vous…

  50. Hippo

    dit :

    Cette poésie est jolie mais longue et dure…

  51. Tekitoha

    dit :

    Evidemment, Mars a réveillé beaucoup de souvenirs poétiques semble-t-il… Autant que je me souvienne, le texte que j’avais appris au cours préparatoire était plus court, sans doute une version « allégée » pour petites classes… Ou conséquence d’une mémoire défaillante, mes 75 printemps faisant de l’ombre à ma jeunesse.

    Ah! Que revienne le temps des poèmes suivis des dames en hénnins et de fées carabosse…

  52. SAVREUX Daniel

    dit :

    Je suis derrière ma fenêtre, admirant les premières fleurs du printemps. Soudain une averse vient me rappeler ce poème de ma jeunesse (j’ai 74 ans) et j’ai envie de l’envoyer à mes petits enfants. Est-ce un souvenir de mon instituteur, qui a su me transmettre la beauté d’un tel poème ?

  53. pierre guingan

    dit :

    En mars 2017, le secrétaire de mairie de mon village avait mentionné en première page du bulletin communal « Mars qui rit malgré les averses prépare en secret le printemps »… sans savoir d’où provenaient ces 2 vers. Je lui ai récité de mémoire la totalité du poème que j’avais appris par coeur dans ma jeunesse ; je le relis chaque année et je me le remémore très souvent car c’est un vrai chef-d’oeuvre ! Je viens d’avoir 78 printemps…

  54. Contard

    dit :

    Merveilleux souvenirs de ce poème magnifique. Je revis au printemps chaque vers de Théophile. J’ai bientôt 60 ans et je me régale toujours autant. Il restera à jamais éternel. J’espère te croiser là haut. Quel talent !

  55. Hal

    dit :

    Je suis surprise de lire, plusieurs fois, que ce poème est « dur » ??. je le trouve d’une grande douceur, bien au contraire, tellement frais, qu’il nous inspire l’émerveillement… J’ai aimé le donner à apprendre par coeur, à mes classes successives de sixième, ainsi que ceux de Charles d’Orléans :
    « Hiver, vous n’êtes qu’un vilain
    Eté est plaisant et gentil… »
    ou bien, encore :
    « Le temps a laissé son manteau
    De vent, de froidure et de pluie
    Et s’est vêtu de broderies
    De soleil luisant, clair et beau… »
    (je cite de mémoire )

  56. Marie-Claire

    dit :

    Cette poésie nous apprend que la nature travaille en silence, par étapes, avec patience et est prête quand il faut alors que les hommes courent haletants à des choses perverses futiles, inutiles, n’ont pas la constance de la nature. J’ai aimé cette poésie apprise en CM et je me souviens surtout de la première et dernière strophe.

  57. Jeanne

    dit :

    J’ai aimé cette attente du printemps, cette description dans la préparation de la nature, cette patience, étapes après étapes et, quand tout est prêt, il dit : « Printemps tu peux venir »

  58. Olivia N’SELE

    dit :

    Je la prends pour l’école

  59. PONTOIS

    dit :

    Terrible averse ce jour 9 décembre 2018, et j’ai repensé chez le boulanger à ce poème et j’ai cité à la boulangère « Mars qui rit, malgré les averses, prépare en secret le printemps. » J’ai appris ce poème à 12 ans, j’ai maintenant plus de 82 ans, mais je n’ai retenu que ce passage.

  60. garcia

    dit :

    C’est un de mes poètes favoris. Il me ramène avec cette poésie que j’adore à mon enfance où notre institutrice nous faisait apprendre beaucoup de ses poésies sur la nature.

  61. Gauthier Langlade

    dit :

    Où l’on retrouve en filigrane toute la valeur et la subtilité de l’articulation entre les concepts d’abnégation et d’ingratitude qui vont souvent de pair. Toutes choses égales par ailleurs, le dynamisme de Théophile n’a pas son pareil, s’il n’est pas éternel, il est immortel.

  62. Felix

    dit :

    J’ai 10 ans. Je suis en CM2 et je trouve que ce poème est dur mais je le trouve quand même jolie. Je pense que je relirai ce poème quand J’aurai 80ans.

  63. Polo

    dit :

    J’ai appris cette poésie à 10 ans et je l’avoue qu’elle est dur même si elle est nul

  64. Abdellaoui Ahmed

    dit :

    J’ai 78 ans Je me sens ému en relisant à chaque printemps ces vers qui sont restés gravés dans ma mémoire Merci Théophile Gautier Vous resterez éternel et les professeurs qui nous ont appris à aimer la poésie le resteront aussi

  65. TOURETTA Jean-Paul

    dit :

    Je n’ai jamais appris ce poème que je connais pourtant par cœur. Pas de mystère, je le faisais réciter à ma « fiancée » de l’époque du haut de mes 10 ans. La beauté de l’œuvre conjugué à la présence de Françoise à mes côtés, m’ont sans doute inspiré.

  66. galendo hubert

    dit :

    Un retour nostalgique en ma petite école du fin fond de l’Algérie où notre instituer nous faisait apprendre et réciter des poèmes de Verlaine et Théophile GAUTIER et plus particulièrement ce merveilleux poème. Premier sourire de printemps, un pur chef d’œuvre.

  67. Valesmes

    dit :

    Le disque dur est encore bon… ce retour dans le temps me rappelle les chaussures à clous… les culottes courtes… les blouses grises ou noires… le béret… les fossés couverts de glace… les glissades les genoux couronnés… et le respect et la politesse…

  68. Valesmes

    dit :

    Pour, Sousoulastar: …le cerf …le merle …il faut lire chère amie… pas survoler. Un poème ça se distille… j’ai appris celui-ci à 10 ans…

  69. Sousoulastar

    dit :

    Bonsoir, pourriez-vous m’aider à trouver les êtres vivants dans ce poeme ? Merci.

  70. Suzy B.

    dit :

    J’ai eu la chance inouïe, tout au long de ma scolarité, d’avoir des instituteurs et professeurs qui n’avaient qu’une mission : m’instruire. Je leur rends hommage. L’un d’eux, Monsieur Dechamboux, avait l’habitude d’écrire les poèmes au tableau noir, de nous demander de les apprendre par cœur. Ensuite, il nous faisait tourner le dos et nous demandait de réciter. Puis, il nous fallait expliquer le texte. Il me souvient de son apostrophe à mon égard : « Dis-moi, tu as des yeux derrière la tête ? » C’est ainsi que cette poésie est restée gravée sur l’un de mes neurones ! Hélas, les œuvres perverses ont toujours cours.

  71. Denise Groulx

    dit :

    Merci!

  72. Brose

    dit :

    Comme beaucoup de personnes qui ont laissé un commentaire, je redécouvre ce merveilleux poème dont je ne me souvenais plus que d’une strophe. Je l’avais appris à l’école primaire (dans ce temps là , on apprenait encore de belles choses à l’école !). J’ai 81 ans.

  73. brando

    dit :

    Les hommes qui courent haletants à leurs œuvres perverses, c’est aussi une connotation avec la guerre, et elle existe encore, avec le temps, car tout ne s’en va pas pour autant… Avec une pensée aussi pour Léo Ferré qui s’est, quelque part, disons, en partie, trompé… Sans oublier le mois prochain, cher à Théophile Gautier : Nous sommes encore en février, alors, laissons le temps au temps de continuer à passer parmi ses chemins déroutants, pour en mars nous amener vers un renouveau du printemps.

  74. brando jean-françois

    dit :

    C’est un poème en connotation avec l’actualité du monde, et aussi avec l’actualité pré-électorale: Il y a, malheureusement, beaucoup d’hommes (si on peut encore leur donner ce nom, suite à leurs actions inhumaines) qui courent, haletants, à leurs œuvres perverses… Le mois de mars nous fait aussi beaucoup rire de certains hommes politiques, souvent « mouillés », averses obligent (mais à leur encontre, l’aversion peut être consécutive), et prépare en secret (gardons-le pour nous, en attendant) le printemps… Alors… attendons l’éclosion des bourgeons, on peut encore espérer !
    Jean-François

  75. brunet

    dit :

    Grand bonheur de retrouver ce poème dont je me rappelle encore les premières strophes. J’ai 81 ans !

  76. danièle LEVEQUE

    dit :

    A moi aussi il est resté dans ma mémoire et je le fais lire aux enfants quand le mois de mars arrive dans notre jardin ! C’est une poésie que l’on n’oublie pas !

  77. Maylande Art-Urbain

    dit :

    Bonjour à toutes et tous, j’ai moi aussi 73 ans et ce poème je l’ai appris à l’âge de 10 ans en le chantant et je le fredonne souvent. Il reste à jamais gravé dans ma mémoire. Bonne journée

  78. Paul Maison…

    dit :

    Tout d’abord un grand merci à internet qui m’a permis de retrouver en un clic ce que personne autour de moi n’avait de traces, quel bonheur de pouvoir ainsi embrasser la totalité de cette œuvre magnifique dont seuls les derniers vers étaient encore ancrés dans ma mémoire « printemps, tu peux venir ». Emotion garantie et bond dans le passé à la lecture enfin possible des premières strophes oubliées… Merci Monsieur Théophile Gautier.

  79. Mireille Enfissi

    dit :

    Mars qui rit, malgré les averses, prépare en secret le printemps. Ce que j’aime fredonner, tout les ans au printemps, à qui veut bien l’entendre. J’ai 68 ans c’est vers qui riment entre eux réveillent ma mémoire défaillante. C’est que du bonheur ! Merci. Mireille.

  80. Mireille Monnier

    dit :

    Ici, j’aimerais répondre à Raymond Viguier qui souhaite que « sa lanterne soit éclairée » sur les deux premiers vers du poème de Théophile Gautier. Je ne prétends ni détenir la vérité, ni être absolument sûre que mon interprétation soit celle que l’auteur aurait donnée !.. Toutefois, je trouve absolument génial, qu’à une époque où la mécanisation et l’industrialisation étaient en plein essor et enthousiasmaient le monde entier, que Théophile Gautier ait déjà senti tous les « dangers » qu’un tel développement risquaient d’apporter. Ne sommes-nous pas à l’époque actuelle justement devenus « ces hommes haletants » constamment en train de courir?!… Et leurs « œuvres », c’est-à-dire le résultat de toutes leurs phénoménales inventions, n’ont-elles pas finalement apporté à l’Humanité beaucoup de facilités fallacieuses, car finalement celles-ci déconnectent de plus en plus l’être humain de tout ce qui le reliait intensément à la nature, au cosmos, à la Création toute entière ? C’est en cela, à mon avis que l’auteur qualifie à juste titre les « œuvres » des Hommes de « perverses ». Et malgré tout (« tandis que les hommes courent haletants »), la nature continue à nous gratifier de ses merveilles, même si nous sommes devenus « aveugles » et souvent dépourvus de tout respect devant le grand mystère de la Création. Dans son ovation au Printemps, Théophile Gautier essaye de nous dessiller les yeux et par là de nous faire prendre conscience que le matérialisme à outrance nous éloigne de notre condition d’Homme. Car l’Homme n’est pas seulement chaire, mais aussi esprit et de ce fait est indéniablement relié à la nature et au cosmos. En acceptant aveuglément les faux appâts de la matérialisation, ne nous déconnectons-nous pas du monde spirituel et ne courons-nous pas ainsi lentement à notre perte ?

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