Les ronds-de-cuir

Esther Granek

Les ronds de jambe des ronds-de-cuir,
C’est pour les galons.
Les poignées de mains, les sourires,
C’est la promotion.
Les flatteries faites sans rougir,
C’est bénédiction.
Existe-t-il rien d’aussi bon
Qu’un chemin tracé au Cordon !

C’est cordeau qu’il fallait leur dire
Et j’ai dit Cordon.
Dans une vie sans coup férir,
C’est décoration.
Il est prédit leur avenir,
Et du meilleur ton.
Existe-t-il rien de plus beau
Qu’un chemin tracé au cordeau !

D’un cordeau ils savent se munir
Sans trop de chichis.
Et ce courage fera pâlir
Tous leurs ennemis.
La dignité saura grandir
Ce qui les unit.
Ah, qu’il est beau ! ah, qu’il est bon
Le chemin tracé au Cordon !

Ils tournent en rond, les ronds-de-cuir.
Ils font des ron-ron.
C’est pas méchant, ça n’veut rien dire.
Ça fait les dos ronds.
Ils portent les problèmes d’avenir
Dans leurs réflexions.
Et-ron-et-ron-et-ron-et-ron
C’est le poids d’la méditation…

Esther Granek, Portraits et chansons sans retouches, 1976

Imprimer ce poème

1 commentaires sur “Les ronds-de-cuir”

  1. Rain

    dit :

    Nul. Une suite de mots, ceux d’un collégien médiocre, rien de plus.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *