Oiseaux vif-argent suspendus au ciel de silence.
Ribambelle de papier aluminium toute froissée
au-dessus de ma tête et de nos roses d’été.
Fleurs froissées qui frissonnent dans le vent.
Roses effeuillées de silence.
frémissement du ciel
et d’un premier soleil fripé de printemps.
L’arbre ploie sous ses sarments de solitude
et sous le froid des ailes bleutées de moustiques,
je respire le parfum des reliques de l’été dernier.
Je tiens à la main des feuilles frictionnées d’automne
qui sentent bon l’humus et les champignons d’octobre.
Et la joie que m’offre ce matin de mai
m’éclaire comme une luciole
dans un champ de ruines et de blé.
Alix Lerman Enriquez, 2025