Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
Wow le fait que tout le monde comprenne ce poème me rend si unique… je suis moi aussi tellement émue de ne rien y comprendre.
Super poème, je l’adore.
Je trouve que ce poème est juste magnifique. Il m’a trop aidé dans ma vie et je trouve qu’il illustre parfaitement ma déception amoureuse. Merci pour ce choix parfait.
Bonjour, est ce que quelqu’un peut me dire ce que le pont et l’amour représente dans ce poème? Je dois rendre un devoir mais je n’ai pas très bien compris. Merci!
Super poème
Les thèmes dominants de ce poème sont la mélancolie « Et comme l’Espérance est violente » (v.16) et l’écoulement du temps, « Passent les jours et passent les semaines » (v.19). L’irréversibilité du temps qui passe est illustrée par la métaphore de l’eau qui s’écoule, « L’amour s’en va comme cette eau courante » (v.13).
Le poète a été inspiré pour écrire ce poème en raison de sa déception face à son amour pour Marie Laurencin. Je trouve que ce poème casse les codes des relations amoureuses et des contes de fées que l’on peut s’imaginer à travers notre enfance. Cela montre une vision réaliste de la vie amoureuse. L’amour peut être destructeur et vénéneux, tout comme la passion et le bonheur. Je pense que quiconque a lu ce poème aura une opinion différente parce que nous n’avons pas tous la même vision de ce qu’est l’amour. Certaines personnes diront qu’ils vivent très bien sans, d’autre qu’ils ont été déçus, certains diront que ça leur à sauver la vie, ainsi de suite. En effet j’aime cet aspect de la réalité que le poète montre, que lorsque l’on aime passionnément et que la séparation par conséquent est cruelle, « la joie venait toujours après la peine » (v.4), « Ni les amours reviennent » (v.21). De plus j’aime le message final, que même si c’est douloureux il faut se relever et être encore plus fort pour affronter l’avenir car le temps répare les blessures du passé, « L’amour s’en va comme cette eau courante » (v.13), « Les jour s’en vont je demeure » (v.6).
Super poème à étudier en classe.
C’est beau…
Perso, je suis une élève donc je n’aime pas trop, mais j’aimerais savoir si pour vous ce poème est triste ou teinté d’espoir car je le trouve triste mais un peu irréaliste.
C’est un super poème que j’ai adoré, il m’a fait rêver et penser à mes déceptions amoureuses à moi. C’est un poème auquel je me suis bien identifié. Je suis amoureux d’Apollinaire et de son style poétique. Et encore un grand merci à ma grande prof de français qui m’a fait découvrir ce poème.
Super poème…
Super poème, j’adore.
J’avais étudié ce poëme en classe, il y a plus de soixante ans. J’avais rendu un devoir à ce propos. Mais je ne le reconnais pas tout à fait :
Le texte que j’ai étudié comportait « Des masques sont silencieux… », phrase énigmatique qu’on ne trouve que chez « Marie ».
Existe-t-il une autre version de ce poëme ?
Regrets et nostalgie de l’amour, ici tant passé, voici pour le premier quatrain. Du premier hémistiche « Le pont Mirabeau », coule déjà nos premières impressions. De la notion de solidité qu’apporte le pont métallique et de la reprise du pont d’Avignon, on peut deviner que l’auteur, met à la fois de la force là où elle n’est pas, et déjouer tente t-il, les forces de la nature. Le trajet qu’il emprunte pour rendre visite à sa belle passant par le fameux pont, se dévoile la notion personnelle, et l’amour de l’auteur pour la modernité. Aussi, dès les quatre premiers mots, le passé se trouve associé au présent. En effet, Mirabeau était un révolutionnaire et le pont neuf. La physiologie robuste du personnage insiste sur la solidité. Ainsi que les occlusives qui s’opposent aux liquides et nasales du deuxièmes hémistiche. Le deuxième hémistiche parlons-en. Les liquides de la fin de ce vers révèlent l’amour dans sa fuite. L’auteur se pense le pont, se trompe- il, puisqu’il se place ensuite comme la seine. Il fait confondre au lecteur la seine et le temps. Tous deux passe, rien ne les arrête, rien ne peut peut-être l’en changer. Un autre point moderne apparaît à l’œil du lecteur, l’ambiguïté des prochain vers. Les amours fuient-ils avec la Seine, ou alors, faut-il qu’il s’en souvienne, de ses amours? Le lecteur est confus pour la première fois dans l’histoire de cette manière si singulière. Le souvenir marquerait la volonté de la durée, de l’amour inoubliable, les amours échappés l’inéluctable. Pour le premiers Quatrain, le dernier vers permet de voire les sujets sentiments qui s’opposent, de plus que la peur perte du souvenir. Le déterminant étant un article défini mais pas un possessif, une généralisation est. Le vers parlant à toutes personnes, c’est aussi celui du lecteur, l’amour de l’auteur. On peut même voir un trait d’ironie dans le recul que prends l’auteur avec les mots « toujours après », mais revenons. L’expression populaire dirait « qui dit généralisation dit lyrisme », et lyrisme fut. Apollinaire, quelle élégie !
Top
Réponse à Loulou
Un commentaire de juillet 2014 « l’insomnie m’a emportée » donne une réponse à ta question. Accord total avec la réponse courtoise et bien mesurée à Fournier. Et merci aux auteurs de ce site qui m’ont permis de retrouver cet enchantement avec les deux premiers vers que j’avais en mémoire.
Un poème rempli d’amour, et de sentiments, un poème fort émouvant. Mais puis-t’on savoir à qui s’adresse l’auteur ? Une femme, un homme, son ou sa bien aimé(e)? Un(e) proche, quelqu’un de famille, un ami, une connaissance perdu, quelqu’un de décédé ? Que devons nous comprendre entre ces deux personnes ? Était-ce un amour impossible? Ou une amitié forte ? Au fond y-a-t’il une explication ?
Merci serait-ce possible me repondre?
Ce poème est très émouvant
On a vu mieux… pas très palpitant.
J’aime énormément ce poème étudié en classe…
Quel poème ! Tant de sentiments transmis par l’auteur, qui nous permet de voir la profondeur de son âme, triste à cause de sa perte. Depuis le CM2, je pense jour et nuit à ce texte, autant pour son sens que pour son écriture. Merci, je pleure en pensant à ce texte.
Le voici cet hommage à l’immortalité, ou le poète parle par la voix de l’ange.
J’adore cette poésie. Elle a été reprise par Marc Lavoine et franchement il a très bien repris.
Elle est cool cette poésie
J’adore. Tout le monde devrait l’apprendre, cette poésie.
C’est une chanson merveilleuse qui a été reprise par Marc Lavoine notre chouchou.
Réponse à Fournier : Vous avez l’âge, les études, les diplômes. Vous êtes découragé… Prenez votre courage à deux mains, allez bénévolement aider ceux qui n’ont pas eu votre chance mais qui aiment la littérature, ceux que la poésie émeut. Vous leur expliquerez « honorer un auteur », « respecter des lecteurs ». Courage…
Ce poème est particulièrement beau. On voit l’émotion qui en sort. Je vais l’étudier en fançais.
Très beau
Très beau poème en effet, je suis emporté par le refrain.
C’est vraiment magnifique
C’est un poème mélodieux qui exprime l’amour qui est fini avec sa compagne.
Magnifique
très bo poème
J’ai une question. Quelle autre personne est représente? Comment?
Malgré le temps qui passe, les amours qui meurent, le spleen est transitoire, reste la violence de l’espérance et je demeure, égal à moi-même, l’espérance solidement ancrée au creux de mon désir de vivre! C’est ce magnifique appel à aimer la vie que j’adore dans ce poème d’Apollinaire. Et l’interprétation de Léo Ferré lui donne encore plus de féérie, d’envolée. Quel bonheur de pouvoir entendre ce poème. Quel cadeau ! Merci
Dans quel poème se trouve cette phrase SVP?
« Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin »
Merci d’avance
Bien beau poème en effet. Mais que dire des messages qu’il suscite… Des fautes de français et d’orthographe à la pelle… Ce qui est navrant pour des gens supposés aimer la littérature. Consternant qu’en ne se relisant pas ceux-ci ne se donnent pas la peine d’honorer l’auteur qu’ils aiment ni de respecter des lecteurs éventuels. Décourageant !
Ce poème est une merveille de la langue française, une nacre de la littérature. Je l’avais appris en ma 2 années de licence en 2013.
J’ai un devoir pour le 06/11. La question est l’ordre des mots dans le vers 1 obeit-il aux même regles que dans le texte narratif ? Pour quelles raisons ? Svp est ce que vous pouvez m’aider ?
J’ai un exposé sur ce poème et je ne sais vraiment quoi fair. Aidez-moi svp
Jolie poème. Il parle de son amour éternel ! Comme une eau courante
S’il vois plait je veux un résumée de ce poème merci d’avance
Super poème élégiaque qui me plait beaucoup.
Salut Augustin je te donne ton explication. dans son poème Apollinaire parle de tout l’Amour qui passe sous ce pont par la seine. (Je t’aime on se retrouve se soir chez moi a 20h pour une baise torride)
Est ce que quelqu’un pourrait t-il me faire une description explicative de ce poème de façon à ce que je puisse comprendre simplement car je n’y comprend pas grand chose. En fait, c’est surtout ça, j’ai la flemme de l’étudier. Merci à celui qui le fera.
Pour moi, c’est l’apothéose de la poésie mais aussi de la vie. On touche là l’expression de la condition humaine au regard des limites du temps de sa propre existence et de l’absolue impossibilité d’y échapper.
J’étudie ça au collège (en poème et en chanson). C’est trop triste !
Je l’ai connue au lycée… j’ai 52 ans… pour moi c’est le temps qui passe, indubitablement.
Un chant pour mettre en relief l’infidélité de la femme d’une part et d’autre part sa fidélité.
Svp, qui parle dans ce texte et à qui ?
Le pont Mirabeau me fait penser à mon defunt professeur qui m’a donné le desir de la poésie.
De la tristesse plutôt. La tristesse du temps qui passe.
C’est de l’amour ou plutôt de la tristesse. A votre avis le thème est plutôt la tristesse? ou bien… L’amour?
C’est le plus beau poème que j’ai appris. Je l’ai découvert en classe de terminale. C’est très emouvant.
C’est un poéme que j’aime beaucoup.
Très belle poésie. Je l’ai apprise en CM2.
Tres belle poésie que je avais appris quand j’avais 14 ans.
de quel recueil fait il parti ?
Hélas ce n’est pas Verlaine mais Apollinaire ! Ceci dit le raisonnement est juste et l’un aurait donc lu l’autre. Mea culpa.
Il faudrait avoir entendu ce poème déclamé par Francis Huster qui en donne, pour moi , le sens profond. Il s’agit de la plainte exaspérée d’un amoureux ayant perdu son amour et pour qui, être vivant, est insupportable et incongru et pour qui le temps « s’écoule lent et morose ainsi qu’un fleuve aux bords flétris » (voir « quinze longs jours encore ») Bien sûr avec Verlaine, le prince des poètes, l’alliance du son et du sens sont portés au sommet comme dans « les sanglots longs des violons » mais il y a aussi un rythme déjà noté par certains commentateurs précédents et que je qualifierai d’hommage à la rythmique de Musset. Il y a le sens, le son, (les assonances) et le rythme.
Donc voici avec des rajouts sans doute grossiers mais qui me semblent bien éclairer le sens du poème :
Sous le pont Mirabeau coule la seine
et nos amours (pourquoi) faut-il qu’il m’en souvienne (voir « colloque sentimental »)
la joie venait toujours après la peine
(que) vienne la nuit (de la mort) ! (que) sonne l’heure (de mon trépas) !
….
l’amour s’en va comme cette eau courante
l’amour s’en va comme la vie est lente
(quand l’autre est mort) !
et comme l’Espérance (de mourir pour retrouver l’autre ou trouver la paix) est violente !
(que) passent les jours et (que) passent les semaines
(mais) ni le temps passé ni les amours (ne) reviennent
(tandis que bêtement) sous le pont Mirabeau coule la Seine (avec indifférence)
(alors nom de dieu que) vienne la nuit (et que) sonne l’heure (de mon trépas)
(mais) les jours s’en vont (et absurdement) je demeure.
les jours s’en vont (et hélas) je demeure
Qu’elle est belle la langue Française !
Je l’avais appris au collège belle oeuvre d’un grand poète.
j’adore cet œuvre car elle dégage beaucoup de tendresse
Très belle poésie, elle fait passer de belle émotions mais je trouve que les deux derniers vers sont de trop.
L’extrême douceur de ce poème tient sans doute aux particularités de la langue française, hostile aux consonnes dures comme aux voyelles éclatantes.
Ce qui me fascine avec Apollinaire, c’est combien le réinvestissement des thèmes romantiques (mort, temps, amour, solitude, mélancolie etc) aboutit à une poésie singulièrement anti-romantique.
C’est émouvant quelle chance d’être si bien amée et quelle tristesse lorsque cela n’est pas réciproque. C’est facile de partir c’est dur pour celui qui reste.
Bien dit, Aia !
Le seul poème d’Apollinaire que je connaisse par cœur.
Je ne suis pas une érudite, alors que dire après ces
commentaires très élaborés?
J’aime cette tristesse, cette mélancolie, cette musicalité
mais je n’y vois aucun appel à la vie éternelle…
A quoi bon d’ailleurs, décortiquer un poème? Chacun y trouve ce qu’il veut! Il suffit de ressentir et d’aimer…
Le « Je demeure » bien sûr du refrain.
Je me permets de reprendre la dernière phrase du commentaire que j’ai posté hier :
Le <> qui clôt le refrain de ce qu’il faut bien appeler un « balancement mélodique » auquel nous fait songer ce poème, est l’appel à la Vie Éternelle à laquelle le Dieu Amour unique et vivant nous appelle tous, sans distinction d’âge, de sexe, de race, de religion, de réussite sociale, personnelle ou professionnelle, de couleur politique, intellectuelle ou morale bien sûr, de « santé » physique, psychique ou « morale » et donc encore et surtout peut-être, sans tenir compte de l’importance de nos péchés ou de ce que nous croyons parfois à tort l’être.
En un mot, qui n’est pas de moi, mais a été repris par Jean Ferrat et avant lui par Aragon, que Ferrat a mis en musique de la plus belle des manières : « Le Poète a toujours raison », au moins pour un temps qui n’est pas toujours le sien passé sur ce qu’il faut bien appeler envers et contre tout « notre bonne vieille Terre », si chère à Hergé au travers de sa bande dessinée mettant en scène entre autres personnages son héros Tintin, j’ai nommé « On a marché sur la Lune ».
Décidément fiction et réalité se rejoignent curieusement, pas toujours pour le meilleur ici-bas, malheureusement ou fort heureusement pourrait-on dire selon sa philosophie de vie propre.
Magnifique analyse du dernier commentateur, je me permettrai simplement d’aller un peu plus loin et de dire, à la suite du Christ puis de ses apôtres : la Vie et l’Amour plus forts que la Mort et le Spleen : Je demeure est l »appel à la Vie Éternelle à laquelle le Dieu Amour nous appelle tous, sans distinction de race, de religion, de milieu social ou encore et surtout peut-être de l’importance de nos péchés ou de ce que nous croyons l’être.
D’inspiration divine, le refrain mime le sentiment de solitude profond, les vers oscillent entre la nostalgie et l’amertume, les rimes croisées créent un mouvement de balancement entre deux mondes: vie/amour vs mort/spleen
Magnifique poème qui joue sur la musique des mots que l’on peut interpréter de différentes façons grâce à l’absence de ponctuation .
Le refrain martèle le message de la nostalgie du temps qui passe , peut-être qu’aujourd’hui Apollinaire se serait permit une variante sur le dernier vers en guise de clin d’oeil : « les jours s’en vont et je me meurs » !!!
c’est vrai que c’est un magnifique poëme effectivement très
très musical
mais d’ailleurs Léo Ferré et Serge Reggianni l’ont chanté
mais vous êtes trop jeunes certainement pour connaître ces
versions musicales anciennes
un autre poëme que je trouve très musical
c’est « l’art poétique » de Verlaine corrigé par Rimbaud
« un très beau passage : seule la nuance fiance » etc
amitiés à tous
Sans aucun doute l’un des deux plus beaux poèmes de la littérature française et peut-être celui au contenu le plus achevé en matière de spiritualité, du moins je le crois.
Le rythme, la musicalité, la Vie qui s’écoule comme le fleuve impassible et par dessus tout l’Espérance certes, mais aussi la Foi et bien sûr l’Amour, sans lequel nous ne pourrions vivre et qui nous rend immortels. L’homme-Dieu retrouve son créateur : Je Demeure.
Ce beau poème est tout simplement inspiré par le départ de l’amante du poète, Marie Laurencin. Le pont Mirabeau était celui que traversait Appolinaire pour rentrer chez lui. Il disait que ce poème est la « chanson triste de cette longue liaison brisée ».
Enfin, y a rien à dire de plus, ce poème dit tout!
Tout simplement magnifique! quand les tripes s’expriment! Très beau,ce poème restera éternel par sa grâce,sa beauté, sa mélancolie artistique mais surtout son sens humain à un amour profond, il fait renaitre en nous la dimension humaine qui doit demeurer telle, nous en avons besoin.