Polaire

Susy Desrosiers

neige perpétuelle
horizon blanc sur blanc

je marche
sur le sol ancestral
les yeux battus
la froidure
collée au visage
mes pas
à la cadence
des chants de gorge

des échos de dialectes
de légendes disparues
des femmes
des hommes
tous égarés
dans les hiers
leurs empreintes condamnées
au silence

au fond du froid
j’avance
vers l’ubac
transie
par leur vécu
tracé de sang

je crie avec les loups

Susy Desrosiers

Imprimer ce poème

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *