Les derniers spécimens écument les mers
privés d’équipage
de l’aura des chercheurs d’or
impossible d’imaginer une nouvelle terre
chaque parcelle hurle sa peine
seule l’aigreur fertilise encore
témoin de votre échec
d’un ultime effort pour coloniser le ciel
l’ivresse sous contrôle
les cris du cœur ne portent plus
tout maudit est en déroute
pourquoi continuer à vivre
à rêver en martyre
les coups de rame vous abrutissent
alors qu’il suffirait
de replier vos ailes
de policer votre poème
de dire encore et toujours la bonne aventure, la parole qui rassure
rangez vos attributs dans une bouteille
frères et sœurs aux visages oubliés
pour ceux qui se souviendraient encore
de vous à moi mes pionniers sans peur
je vous conjure de résister encore
de sentir la brûlure
d’épouser la flamme.
Grégory Rateau