Ici, c’est un vieil homme de cent ans

Max Elskamp

Ici, c’est un vieil homme de cent ans
qui dit, selon la chair, Flandre et le sang :
souvenez-vous-en, souvenez-vous-en,
en ouvrant son coeur de ses doigts tremblants

pour montrer à tous sa vie comme un livre,
et, dans sa joie comme en des oraisons,
tout un genre humain occupé à vivre
en ses villes pies d’hommes et d’enfants.

Or à tous ici, ses pleurs et ses fêtes,
et, suivant le ciel peint à ses couleurs,
voici sa maison, ses fruits et ses fleurs,
en ses horizons d’hommes et de bêtes :

et lors ses heures d’hiver et printemps
venues en musique ainsi qu’en prières,
sous des Christs en croix, des saints, des calvaires,
puis sa foi aussi bonne en tous les temps,

pour la paix de sa vie trop à l’attache,
dans les jours, les mois, des quatre saisons,
et le réconfort de ses mains qui tâchent
ici de leur mieux et très simplement.

Max Elskamp, Enluminures

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Un commentaire sur “Ici, c’est un vieil homme de cent ans”

  1. winny frédéryck

    dit :

    Tout le merveilleux de la littérature flamande, semblable aux peintures des siècles passés, aux chansons de jacques Brel, aux romans de Maxence Vandermerch,la poésie d’Emile Verhaen.

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