De l’au-delà

Jérôme Matin

Ô Mère

Je suis une larme au matin de ce jour
La rosée qui scintille d’un jardin sans couleur
Flocon de bonheur, fonte d’amour
Éclat de votre âme, fragment de votre coeur

Je suis le hurlement qui se déguise en sourire
Un soupir qui s’étiole devant le firmament
Ce jour funeste où vous me vîmes disparaître
Fit s’abattre l’hiver jusqu’aux tréfonds de votre être

Ô Mère

Que tendresse fut précieuse dans le creux de vos bras
Avant que mon corps ne se confonde à la terre
Si les étoiles naissent d’amas de poussière
Je suis la lueur qui célèbre vos pas de l’au-delà

Le temps n’emprisonne que celui qui le fuit
Allez impavide jusqu’à ne plus craindre de la nuit
Le ciel peut attendre le crépuscule de vos jours
Pour vous rappeler à lui et nous unir pour toujours

Ô Mère

Gardez-vous des chemins de chimères
Des charités fausses et des prêches oiseux
Vivez vos années en papillon de couleur
Belle de résilience, d’audace et de douceur

La grâce illumine le sourire de ma soeur
Une brise légère fait danser vos cheveux
Mon âme en vous comme un ruisseau silencieux
Notre amour ineffable n’a de limites que les cieux

Ô Mère

Votre fils de l’au-delà

Jérôme Matin, 2020

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2 commentaires sur “De l’au-delà”

  1. Salifou

    dit :

    Le poème est ravissant comme une maison couvert des fleurs verdoyant

  2. Kourichi

    dit :

    Mes larmes coulent toutes seules en te lisant.
    CK

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