Madame Élisabeth-Zélie de Banville
Ô ma mère, ce sont nos mères
Dont les sourires triomphants
Bercent nos premières chimères
Dans nos premiers berceaux d’enfants.
Donc reçois, comme une promesse,
Ce livre où coulent de mes vers
Tous les espoirs de ma jeunesse,
Comme l’eau des lys entr’ouverts !
Reçois ce livre, qui peut-être
Sera muet pour l’avenir,
Mais où tu verras apparaître
Le vague et lointain souvenir
De mon enfance dépensée
Dans un rêve triste ou moqueur,
Fou, car il contient ma pensée,
Chaste, car il contient mon cœur.
Juillet 1842.
Théodore de Banville, Les Cariatides (1842)
Quel regret que ma mère ne soit plus de monde ! Cependant, j’irai lui murmurer ces mots pleins d’affection sur le lieu où elle repose.
Je suis à l hôpital… une infirmière me soigne et je vois son nom… Banville… je saute dans le passé où j allais au collège Theodore de Banville à Moulins Allier… 60 ans d’écart entre ces deux événements… je découvre cette belle poésie… réconfort.
Je ne connaissais pas ce poème si beau. Merci pour ce cadeau que je viens de lire en écoutant le chant des oiseaux dans le Jura et si la poésie sauvait le monde! Dans tous les cas lire un poème au saut du lit est excellent pour le cerveau.
L’un des plus tendres et émouvants poèmes qui a bercé mon enfance. 40 ans après je suis devenu prof et j’exige mes élèves de l’apprendre et de savourer son coté affectif !
Ce poème a bercé toute ma vie, un regret, celui de ne jamais l’avoir récité alors que j’étais encore tout jeune « à ma mère » 60 ans après c’est trop tard…
Les mamans méritent ça et ce genre de poème leur rendent du bien! Lovez nos mamans.
Ce poème me touche. J’ai envie de pleurer des larmes de joie. Merci M. Banville pour ce poème. J’ai hâte de écrire ce poème à ma mère aussi.
Je suis ému et bercé par ses doux mots dédiés à celle qui les mérite. Rien ne vaut maman !
trop beau poème d’amour aux mamans !! love…