Glaciers

Christian Mégrelis
Lucien Poignant, Le lac Long et le Roc Noir, Col de la Vanoise, 1937
Lucien Poignant, Le lac Long et le Roc Noir, Col de la Vanoise, 1937

Glaciers des temps anciens qui veillez sur les plaines
Verdissants déversoirs à l’aurore des beaux jours
Sentinelles immobiles et qui donnèrent toujours
Au torrent bouillonnant sa glaciale haleine

Glaciers des temps anciens, vos histoires sont pleines
De victoires ! Des hommes à jamais l’inutile séjour
Vous avez châtié les rêveurs d’alentour
Qui voulaient violer vos blancheurs hautaines.

Mais les temps ont passé et l’espèce tyran
Après avoir conquis la terre et l’outre-ciel
A parsemé l’espace de poisons en surplus.

Et vous pleurez glaciers, et vos larmes en torrents
Gardent la fierté des neiges éternelles
Qui bientôt ne seront plus.

Christian Mégrelis
La Vanoise
Juillet 2005

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8 commentaires sur “Glaciers”

  1. JB

    dit :

    Très chouette. Le dernier vers de 7 pieds ne me dérange pas. Par contre, le 6ème, de 15 pieds, me laisse perplexe…

  2. Barbara Chine

    dit :

    Yousfi,
    Ce Monsieur parle de la fonte des glaciers, des neiges, du réchauffement climatique qui va amener à leur disparition totale, et donc des animaux qui y vivent, les pingouins, phoques et de leurs habitants à certains endroits: les esquimaux. La chute d’une chose entraîne irrémédiablement dans son sillage la chute d’autres choses…

  3. Barbara Chine

    dit :

    Je viens de vous relire… On doit toujours relire plusieurs fois une poésie… car d’autres choses apparaissent… Ce que vous avez écrit est prodigieux. En quelques couplets, vous racontez leur histoire tragique. De nombreux aventuriers ont tenté de les escalader, et aujourd’hui ce sont eux qui « fondent » vers nous. Le dernier couplet me fait penser à un tableau de Bonnard, où il représente sa femme dépressive dans son bain, et les couleurs de son corps et de l’eau se confondent comme votre glace qui rejoint l’eau des torrents, elle est en train de fondre.

  4. Barbara Chine

    dit :

    Merci Monsieur de penser à eux! Car on ne s’occupe que de ce qu’il y a en bas de chez soi. En lisant le titre j’ai pensé que vous alliez me décrire les glaciers d’antan qui nous livraient des cornets à la fraise ou au chocolat, en agitant un petit grelot pour signifier leur arrivée.

    Merci pour la description de vos glaciers à vous qui sont à mille lieues de chez moi et de chez beaucoup de monde malheureusement… Qu’ils doivent être beaux à admirer! Déjà face aux rares montagnes enneigées que j’ai eu l’honneur de voir, j’ai ressenti une telle force s’en dégager, des instants que je n’oublierai jamais.

  5. Yousfi

    dit :

    C’est quoi le thème de ce poème intitulé « Glaciers » svp ?

  6. Antonin lahaye

    dit :

    Je trouve ce poème d’une beauté extrême…

  7. Nabil Warda

    dit :

    Je ne peux pas dire pourquoi, mais quelque chose dans ce poême m’a rejoint. La répétition de la première moitié du premiers vers, sans doute.

  8. Chris

    dit :

    Un poème, plein de force et de beauté. On s’imagine vraiment au pied d’un merveilleux glacier… Juste là, immobile, à contempler sa majestueuse beauté. Mais oui hélas !… combien la main de l’homme fait de dégâts !

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