Dune blanche

Jean-Pierre Villebramar

« je ne vis
que pour me détacher et aborder
le voyage cosmique de la mort »

Myriam Montoya *

Si je m’en vais, ne passe pas sous le grand chêne
près du pont de bois
si seule

Si je m’en vais, ne pousse pas la porte
de l’église, quand monte la marée
elle effaça nos noms
tant de fois
point ne les trouveras
sous le sable

Ne vas pas
sur la place de San Sebastian
ni à Huesca
pour les fêtes de San Lorenzo

Sur la carte de notre Espagne à nous, trop de noms
de lieux où toi et moi nous aimâmes
d’amour

Traverse la forêt, monte la dune
regarde l’océan
et je serai là où tu es
dans les oyats

là-haut, sur la dune blanche

Villebramar, 2020

* Traduit de l’espagnol :
« sólo vivo
para desprenderme y abordar
el viaje cósmico de la muerte »

Imprimer ce poème

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *