L’oustalet est vide.
Il est éventré, l’on ne sait pourquoi.
La guerre des hommes était loin d’ici…
Les vents du pays sautaient par-dessus comme des cabris,
Sans même effleurer son toit de joubarbes.
Et le feu du ciel, qu’aurait-il puni
dans ces quatre murs couleur de cigales ?
Un pauvre foyer, couleur de souris,
mourut en secret sous la crémaillère.
Peut-être un passant, le temps d’une averse,
rêva-t-il, hier de le ranimer ?…
Peut-être les dieux nous attendent-ils ?
Le chemin s’arrête… Au bord du ravin,
n’est-ce pas, l’odeur de ces violettes
dont tu te souviens ?…
Sabine Sicaud, Les poèmes de Sabine Sicaud, 1958 (Recueil posthume)