Chemins du Nord

Sabine Sicaud

Lorsque « je pâlissais au nom de Vancouver »
et que j’étais du Nord
trop de froid traversait ma pelisse d’hiver
et mon bonnet de bêtes mortes.
Mes frères chassaient les oursons
jusqu’au fond des grottes de fées ;
du sang parlait sous leurs trophées,
les Tomtes se cachaient, le vent hurlait aux portes
et la glace barrait les fjords
lorsque j’étais du Nord.
Murs blancs du froid, prison.
Je ne voyais jamais passer Nils Holgersson.

Selma, Selma, pourquoi m’aviez-vous oubliée ?
Il fallait naître à Morbacka, le jour de Pâques.
Je savais bien pourtant que j’étais conviée…

Sabine Sicaud, Les poèmes de Sabine Sicaud, 1958 (Recueil posthume)

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3 commentaires sur “Chemins du Nord”

  1. Léna Zie

    dit :

    Vraiment un beau poème.

  2. Lenoa Ronlébèz

    dit :

    Très intéressant.

  3. Chinama

    dit :

    Bsr. Puis je avoir votre ressenti en lisant la poésie ?

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