Le constat

Jules Delavigne

Le mouton mange, tranquillement
tandis que son amie la vache
lui lèche l’oreille.
Aujourd’hui la dernière abeille
s’est tuée, en tombant d’une falaise.
Punaise.
Le monde, selon M. Grimberg, n’est pas ce que c’était.
Auparavant, tout était à sa place, et non pas dégueulasse.
Mais la télé, nous l’avons toujours, et ça rassure.
Un pied devant l’autre, un bras en l’air
la révolution arrivera et nous serons tous fiers
d’avoir foutu le bordel
et d’avoir tout mis à l’envers
comme dans les films,
d’une autre époque
que nous n’avons pas connue,
heureusement.

Jules Delavigne, 2020

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1 commentaires sur “Le constat”

  1. aliette

    dit :

    Que dire , sinon baisser la tête avant de réagir….

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