Le plein blues (la route est longue)

Patrice Cosnuau

Chevalier sédentaire, écuyer des saisons,
Tu fus, en d’autres temps, rebelle créatif
Quand, lassé de cueillir, tu imposas ta griffe
A notre Terre-Mère. En semant de raison

Ce qu’il te fut donné de goûter à foison,
Tu défrichas d’abord pour nourrir les natifs
Des siècles en chantier, sillon méditatif
Qui présente au soleil vitraux et floraisons.

La Science, lancée à l’assaut des famines
Et griffonnant, plein champ, sa chimique doctrine,
Fit passer le paysan à la moulinette.

« Tous en ville ! Et qui veut chevaucher sa machine
Amassera le blé sans courber trop l’échine ! »
Mais où sont les moissons de Jeanne et de Ninette ?

Patrice Cosnuau, 2017

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1 commentaires sur “Le plein blues (la route est longue)”

  1. Laura

    dit :

    Très jolie poème mais j’aimerais savoir quand l’auteur est né et dans quel recueil ce poème est.

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