Sur la vitre

Jean-Pierre Villebramar
Pierre Bonnard, Femme devant la fenêtre, 1906
Pierre Bonnard, Femme devant la fenêtre, 1906


« mon sort, c’est un ciel qu’un rideau m’empêche de voir » *

Sur la vitre, tombe la pluie, si fine,
d’un ciel tout gris, d’un jour si court, d’un amour si fragile

Si nous partions, amie amour, pour un voyage,
pour revivre,
revivre et nous aimer,
nous aimer autrement d’amour

attendre, et espérer
le retour des oiseaux de jour,
non ceux de nuit.

Plage.
Le sable est blanc de notre longue plage.
Là est l’église, où jamais ne dîmes de prière

Prière.
Le jour bleu et les oiseaux, lassés de remonter le Nord

Voyage,
sans retour, et l’improbable espoir,
vivre, seulement vivre

du ciel tout gris, du jour si court, d’un amour si fragile

« mon amant est simple
un homme simple que j’ai caché
comme la dernière trace d’une religion obscure
dans le maquis de mes seins
 » *

Villebramar, 2017

* Citations de Forough Farrokhzad

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2 commentaires sur “Sur la vitre”

  1. Feciou

    dit :

    J’ai une relation d’amour avec une femme, moi j’ai aimé sincèrement cette femme, mais elle ?

    Elle m’a envoyé le texte:

    « Notre sort, c’est un ciel d’un rideau nous empêche de nous voir »

    Je veut savoir que veut dire cette femme par cette expression ?
    Et qu’est ce que je réponds à cette femme ?

    Je veut une réponse rapide et touchant. S’il vous plaît en urgence.

  2. Thibault Desbordes

    dit :

    Merci, Villebramar, pour le rythme savoureux qui relève les plus beaux vers de votre poème.

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