Attente

Kieran Wall

Le fond de l’air est d’un cristal purgatorien ;
De temps à autre un alexandrin se détache,
Se pose sur la feuille comme un petit rien ;
Rien de petit dans cette atmosphère bravache.
L’astre parade sa chromie estropiée,
D’épais nuages mascaradant lentement
Les étoiles en acumina d’effacement ;
Malicieux tons aux saveurs polycopiées.
Les gouttes, sur le banc sur lequel je te rêve,
S’écrasent en leur mélancolique tempo,
La pensée en proie aux manques archétypaux…
Et le printemps ne pense pas prévoir de trêve
Dans ses railleries empreintes d’humidité
Etalant devant moi son don d’ubiquité.

Kieran Wall

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