El Desdichado

Gérard de Nerval

Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
Le prince d’Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du tombeau, toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s’allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine ;
J’ai rêvé dans la grotte où nage la syrène…

Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.

Gérard de Nerval
Les Chimères, Michel Lévy frères, 1856

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52 commentaires sur “El Desdichado”

  1. Julien Chambeyron

    dit :

    Voyons Gilbert, sa seule étoile est morte mais il reste les autres et sont luth est constellé d’on ne sait quoi…

  2. Alliès Philippe

    dit :

    Les deux derniers vers de la première strophe sont parmi les plus beaux jamais écrits dans la langue française. Ce poème est un monument.

  3. Gilbert

    dit :

    Si son luth est constellé…..c’est que des étoiles brillent encore à son instrument…et que tout n’est donc pas perdu. Notons que contradiction il y a entre constellation sur son luth…et « ma dernière étoile est morte…. »à moins que les étoiles pour Nerval ne soient pas des constellations…il faudrait bien un peu de Logique…!! Oui ..la poésie se fout de la logique…mais quand même…!

  4. Nicolle Guy

    dit :

    Ce fut un bonheur au lycée d’avoir pu apprécier El Desdichado grâce à un professeur de Français, d’avoir ressenti tant d’émotions à travers les œuvres de De Nerval

  5. Marie Claude Praud

    dit :

    Je tremble rien qu’en me le récitant, toute seule, pour moi. Et ça fait… je ne sais pas combien d’années ! Plus de 70 ans, en gros. …je vais aller voir si mes minots le connaissent…

  6. Jean Marie B

    dit :

    Sûrement avec Dafné, un des plus beau poème de Nerval. Ce cri de douleur sur l’absence, la perte de ce qu’on veut: la tour, la femme, la raison, l’amour. et ce déchirement corporel entre la sainte et la fée. Les chimères! Merci Monsieur Nerval pour ces moments de bonheur.

  7. Iphi

    dit :

    La grandeur musicale de ce poème est merveilleuse

  8. Yves

    dit :

    @Danielle Bernard-Bonnefoy

    Nerval étant un des mes poètes préférés, j’ai sursauté en même temps de vous 🙂 ! Reste que l’émission de Pépin est souvent très intéressante.

  9. Danielle Bernard-Bonnefoy

    dit :

    Ce matin, sur France Inter, Charles Pépin, qui nous a pourtant habitués à une belle culture a attribué « le soleil noir de la mélancolie » à Mallarmé !!!

    El Desdichado, c’est NERVAL !!! même sur Inter

  10. Caesar Borgia

    dit :

    Les soupirs de la Sainte et les cris de la fée…
    Ne sont plus entendus au banquet des banquiers

  11. Lili

    dit :

    J’ai le sentiment en lisant ce poème, que le personnage est impuissant voire qu’il a attrapé une « MST »….. c’est à double-sens, de jolis mots et une apparence romantique d’un côté, et de l’autre, la débauche et la maladie…..

  12. Jean-Max

    dit :

    Jusqu’en 3ème je n’avais jamais trop apprécié le français… plutôt scientifique… et un super prof, Jean-Claude Thiébault, m’a fait découvrir les poêtes du XIXéme… et j’ai appris par coeur « El desdichado »… je ne l’ai jamais oublié… je ne comprenais pas tout… mais 60 ans plus tard… même magie. Je le lis et relis et relis, même émotion…

    Merci Monsieur de Nerval !

  13. Ancolies

    dit :

    J’étais très jeune, en voiture aux côtés de ma mère qui conduisait (mal) et s’engouffrait à toute blinde sur la Place de l’Étoile à Paris, tout en déclamant ce poème. J’ai pensé : si ça continue c’est Papa qui va être veuf. J’en ai écrit une chanson dont voici le début : « Dans la voiture j’suis à la place du mort, c’est Maman qui conduit c’est inquiétant, d’autant tant, d’autant tant qu’aujourd’hui elle lâche son volant pour déclamer des vers les deux mains sur le cœur, j’ sens qu’ ça va mal finir, mal finir Couloir de l’autobus, boul’ vard de l’hôpital ou bien rue d’ Paradis… Papa est veuf, veuf et un peu surpris, Papa est veuf comme un ciel de Paris… ». En fait c’est lui qui est mort peu de temps après. Je dois dire que j’aurais préféré le contraire.

  14. Adrar Amar

    dit :

    J’ai pris connaissance de ce poème ce poème en 1967 lorsque j’étais en classe de première au lycée Ibn Sina de Bougie. Je remercie infiniment mon professeur de français, M. Windling Denis, qui m’a fait découvrir la beauté de cette oeuvre inimitable ainsi que la richesse de la littérature d’expression française.

  15. Ptyx

    dit :

    Étant Marlarméen, même dans l’hérmetisme, je ne peux être en accord avec Sylvain pour de multiples raisons, mais à chacun son avis. Je consens néanmoins que sa quête de poème ultime rassemblant les arts aux limites des règles habituelles d’écriture sans jamais vouloir s’en affranchir n’a pas abouti.

    El Desdichado est le poème favori de ma mère, qui me l’avait appris il y a près de 35 ans. Une merveille qui faisait parti des poèmes que je récitait à mes enfants bébés pour les endormir. Ma fille d’aujourd’hui 9ans le connaît par coeur, et me l’a d’ailleurs récité ce matin même avant l’école.

  16. Gissler

    dit :

    Le plus beau poème de la langue française selon moi. Touché à mort par la disparition de Jenny Gérard, il cherche la consolation en se démultipliant dans d’autres civilisations le moyen âge l’antiquité la passion du christ. Il balance entre la reine sainte et la sirène fée. Il est atteint par la mélancolie mais le pire à ses yeux ne serait-il pas d’être consolé ? Que c’est beau mais que c’est beau ! Il y a une trame de mots évocateurs. Il y a la musique, l’ambiance. Chacun loge dans cette trame son propre vécu. Un sommet !

  17. Marilly Isabelle

    dit :

    Fantastique poème qui m’habite depuis 40 ans… J’aime me réfugier dans « Les Chimères » et « Aurélie » pour rêver !

  18. Esteban Naranja

    dit :

    Le plus beau poème que je connaisse avec le Cimetière Marin de Paul Valéry. Il m’arrive très fréquemment depuis mon adolescence (lointaine !) de me le réciter « in petto » et, à chaque fois, l’émotion ressentie me fait monter les larmes aux yeux…

  19. Patrick Danino

    dit :

    Anne Marie Memich, sachez que dans le square qui sert d’écrin à la Tour Saint-Jacques à Paris, sous un médaillon-relief du profil (très beau) de Gérard de Nerval, se trouve, aussi, une stèle (en partie effacée) reprenant le début de ce poème, qu’à ma grande honte je ne connaissais pas (ou que j’avais oublié). D’où ma recherche sur le net, pour le découvrir, avec plaisir, sur ce site, et combler le mystère des lettres disparues.

  20. Anne MArie MEMICH

    dit :

    J’aime infiniment ce poème. J’ai le souvenir d’une stèle sur une route de Normandie portant les premiers vers d’El Desdichado (de mémoire aux alentours de Port en Bessin). Qui pourrait me dire comment retrouver cette stèle insolite, puisqu’à priori, la Normandie n’est pas associée à Nerval?

  21. Sonia Lipszyc

    dit :

    Poème à lire à voix basse selon la sonorité des mots et non selon leur sens… poème exaltant semblable aux plus beaux poèmes baudelairiens. On peut négocier longtemps sur le sens et l’histoire des mots alors qu’il suffit de les entendre…

  22. Yann Péli

    dit :

    Les troubadours usaient du « trobar clus » (parler obscur) autrement dit il y a un sens caché et les profanes n’y voient que du feu! Un homme qui attend d’être consolé n’est pas encore un parfait cathare mais il les connaît.

    Pausilippe: Naples est sur le le chemin de la croisade.
    Lusignan Biron etc.. L’action se déroule dans le Sud-ouest.
    La reine du coin est Aliénor.
    Luth constellé : ce chevalier est aussi un poète, vagabond et rimbaldien avant l’heure .
    Tour abolie: Montségur ou Chateau Gaillard?
    Je propose deux candidats: Trencavel et Richard coeur de lion.

    Je penche pour le dernier qui a longtemps rimé au cachot.

  23. Jean-Michel

    dit :

    Au delà de toute analyse pseudo littéraire je ne dirais qu’une chose, mais non des moindres. Merci pour ces instants magiques qui apaisent mon âme depuis si longtemps. Et comme dirait COLUCHE, un autre poète, merci GEEERAARD……

  24. verdenelli marcel

    dit :

    La beauté ne s’explique pas, Monsieur de NERVAL vous êtes béni des Dieux. Merci

  25. GAUBERT

    dit :

    Découvert à 14 ans, il m’a séduit toute ma vie… et à 77 ans je continue de le déclamer en silence. Merci Nerval.

  26. GARANCE

    dit :

    J’ai choisit le poème « El Desdichado » de Gérard de Nerval »pour plusieurs raisons. Premièrement, ce texte possède des sonorités très mélodiques notamment grâce au fait que la majorité des rimes soient riches. De surcroit, il est très intéressant d’un point de vue culturel. En effet, il contient plusieurs références mythologiques et autobiographiques.

    Premièrement, le mot espagnol « desdichado » est emprunté au roman Ivanhoé de Walter Scott. C’est un chevalier dépossédé de son château d’où son nom « el desdichado » qui signifie « le déshérité ». Gérard de Nerval se compare à lui pour montrer qu’il est lui aussi déshérité de quelque chose de cher. La métaphore « ma seule étoile est morte » atteste de la mort de Jenny Colon en 1842. C’était une actrice aimée du poète. Tout le poème témoigne en fait de sa douleur à la suite de cette perte. L’oxymore « le soleil noir de la mélancolie » est une vision de fin du monde. Il montre que même le soleil ne peut plus illuminer, éclairer Gérard de Nerval. Le « Pausilippe » est une colline à l’ouest de Naples. Tout comme « la mer d’Italie », il fait référence à un voyage de Nerval en Italie. De plus, le nom Pausilippe signifie étymologiquement « qui fait cesser la tristesse ». Amour est fils de Vénus, déesse de l’amour. Phébus est le nom grec latinisé d’Apollon, c’est le dieu de la beauté, des arts et plus précisément de la musique et de la poésie. Quant à « Lusignan » et « Biron », le poète les mentionne car il croyait descendre d’une ancienne famille du Périgord, apparentée aux Biron et Lusignan. Par l’évocation de ces glorieux personnages, il veut montrer sa valeur, contrairement au premier tercet où il se dit déshérité, vaincu.

    Dans la dernière partie du poème, on retrouve également des références culturelles. En effet, dans la mythologie grecque, l’Achéron est une branche du Styx, le fleuve conduisant aux enfers. La métaphore « j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron » renvoie à deux crises de démence de Gérard de Nerval, celles de 1851 et de 1853. Ces deux graves crises sont dues à la mort de Jenny. Le poète se compare également à Orphée, un grand personnage de la mythologie ayant tenté de retrouver aux enfers sa femme défunte. Tel Orphée, il est en quelque sorte descendu aux enfers mais n’y a pas récupéré sa bien-aimée.

  27. evelyne sanchez

    dit :

    Quelques mots qui décrivent si bien le désarroi de perdre l’être aimé… c’est magistral.

  28. Gonzague Hutin

    dit :

    Les explications de textes poétiques tuent la poésie plus souvent qu’elles en amplifient l’émotion. Bon, très bien, je connais maintenant l’histoire des personnages, Lusignan, Biron, la reine… l’ethymologie de « pausilippe » (contre le chagrin) qui est aussi le nom de la promenade qui longe la mer à Naples et où, ravi, je me récitais ce poème avec ferveur et douce mélancolie…

  29. Schauner Pierrette

    dit :

    Très bien peint!

  30. Youcef

    dit :

    Le titre El Desdichado illustre l’abîme de tristesse dans lequel se noie Nerval. Il crie, il pleure; il veut qu’on l’entende… qu’on le tire de ce tourbillon acéré qui lui déchire le cœur: il a mal. Tous les mots sont évocateurs de ses maux. Il est, sans doute, celui qui a mis des mots, presque, justes à sa douleur.

  31. Tom.G.

    dit :

    Dans ce poème Nerval transpose sa vie dans un monde antique et rempli de magies. Il ne parle que de lui ici mais en confondant sa vie avec les mythes, les histoires anciennes et faisant de sa vie un mythe (Le prince d’Aquitaine à la tour abolie, Biron, Lusignan, Achéron, Phébus, Orphé). Il ne faut pas oublié qu’il est un Romantique, c’est à dire qu’il cherche à réenchanter le monde rationnel post-lumières et post-révolution française. Le poème est d’une densité de références littéraires et personnelles folles. Je ne vais en relever une partie.

    Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé. Car il a perdu son amante, Sa seule étoile est morte. Le monde est obscure même le soleil est noir. C’est aussi un signe de sa folie (cf Aurélia).

    Le 2nd quatrain est italien, Solaire. Il semble appeler à l’aide celle qui l’a consolé, lui l’inconsolé. Le Pausilippe étymologiquement signifie : Qui fait cesser le chagrin.
    Le pampre à la rose s’allie. Nerval à une tendance à verdir les choses, il est sans doute le pampre et la femme à qui il demande de l’aide est sans doute la rose.
    Mais « La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé ». Le nom de cette fleur est la rime fantôme de ce quatrain, qui rime avec Mélancolie, c’est à dire L’Ancolie ; La fleur de la folie. Encore une fois.

    1er tercet montre le déchirement qu’il a en lui entre l’inconsolé du 1er quatrain et celui qui veut être consolé du 2nd. Amour, Lusignan sont des amoureux maudits, dont l’amour est voué aux ténèbres. Phébus et Biron des amoureux solaires qui se consolent vite. D’ou l’opposition 2 à 2. Le front est rouge encor du baiser de la Reine fait référence à son interrogation d’être Amour / Phébus. Et la sirène désigne la fée Mélusine (qui avait une queue de poisson) et donc fait référence à Lusignan / Biron.

    Dans le dernier tercet. deux fois vainqueur traversé l’Achéron fait référence à ses 2 tentatives de suicide.
    Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée. Se sont les contradictions qu’il y a en lui entre le ténébreux, le veuf, l’inconsolé et l’amoureux solaire qui veut être consolé.

    J’ai survolé quelques références mais il y en a sans doute beaucoup d’autres. Que ce soit dans sa vie personnelle ou des références historiques, mythologiques.

  32. Th.Mu

    dit :

    Laissons nous porter par ces vers mélancoliques que beaucoup de garçons à l’adolescence ont sûrement simplement aimés.

  33. Aterhzaz ali

    dit :

    Ce pôème me rappelle mon primaire « CM1 » et qui me fut connu à l’epoque de l’annee 61/62 par mon instituteur Mr Bounouas Ali à qui je rends un grand hommage et que je remercie infiniment.

  34. Jean-Kevin

    dit :

    Grosso modo le gars dit (avec panache) qu’il a envie de fourrer de petits pains…

  35. Jean Kevin

    dit :

    C’est moi où y’a des métaphores salaces ?

  36. Anna Martin

    dit :

    Je devais travailler ce poème pendant le confinement de 2020. Je le trouve très beau.

  37. Le roy

    dit :

    J’ai appris ce poème lorsque j’étais au lycée. Il m’habite depuis. Merci à monsieur Burthet, prof de français qui nous le fit connaître.

  38. Dan

    dit :

    C’est mon poème préféré, il est somptueux… merci a Gerard de Nerval, for ever…

  39. Cobbaert

    dit :

    …les soupirs de la sainte et les cris de l’orfaie…

  40. Carrere-Gee

    dit :

    Etonnant. Intéressant. L’historien médiéviste Michel Pastoureau avance que ce poème est en partie inspiré par les miniatures d’un très célèbre manuscrit, le Codex Manesse. Et pourquoi pas ?!

  41. Carole

    dit :

    Le poème préféré de mon mari qui n’est plus là pour me le dire, alors je l’ai appris pour lui réciter tous les jours.

  42. Houria

    dit :

    La mélancolie traverse les âges, les personnes, n’épargne aucun être vivant même les plus grands.

  43. Raymond Trimborn

    dit :

    Texte sibyllin, mais ce n’est pas pour me déplaire ce poème me touche, sans que je puisse exactement dire comment. Peut-être justement le côté un peu mystérieux ?

  44. Nathalie foulquier

    dit :

    Les affres de la nostalgie les miracles des résiliences qui tristement pour Nerval comme pour tant d’autres dont primo Levi Nicolas de stael n’ont pas été parachevées. Les résiliences ne sont pas linéaires, leurs lignes sont parfois brisées. Il est difficile de combler failles et fêlures. Belles vies à vous vivants mortels mortels vivants vivants.

  45. de Rambuteau

    dit :

    Nerval sortait de deux internements pour folie quand il a écrit ce poème, et il y fait allusion dans ses derniers vers « et par deux fois …. », et c’est bouleversant en sachant qu’il finit par se suicider.

  46. Depas

    dit :

    Je n’ai pas assez d’érudition pour écrire des commentaires aussi pointus que ceux que je viens de lire! Ce. Poème me touche tout simplement, mais si je ne le comprends pas bien la deuxième partie. Et qu’importe au fond? Ce qui compte, c’est le ressenti…

  47. J’écris

    dit :

    Sylvain: tu parles trop compliqué!
    Bertrand: on s’en fiche de cet idiot. C’est Nerval le sujet ici!
    ALgert: tu t’y crois! Puis tu parles du n’importe quoi pour, en fait, te faire croire plus compliqué que Sylvain! LOL!

    Un des poèmes les plus beaux de l’époque romantique. Intemporel, merveilleux, il nous touche toujours.

  48. Prosidéon…

    dit :

    Nerval et Verlaine sont deux poètes aux destinées semblables, à l’écriture différentes, après les sensibilités diffèrent mais ce poème de Nerval est un chef d’oeuvre comme d’autres de Verlaine. En avant la musique avant toute chose, musicalise les vers, sous la rue de la vieille lanterne, éclairons nous des vers, richesse luisante des mots….

  49. Sylvain FOULQUIER

    dit :

    Ce poème, fascinant et énigmatique, profond et incandescent, est le plus beau de Nerval et reste l’un des sommets de la littérature romantique. Il n’a pas pris une ride. Je trouve que Nerval est supérieur à Verlaine, dont la poésie manque d’intensité, et surtout à Mallarmé, dont l’hégélianisme et les excès intellectualistes étaient une voie sans issue.

  50. BERTRAND

    dit :

    Un poème à lire quand on n’a pas un coup de blues. C’est comme Brel « ne me quitte pas », un poème qui parle de solitude et d’amour.

  51. ALgert Kalica

    dit :

    Un des plus beaux poèmes de Nerval. Important pour l’analyse de l’auteur. Un des piliers de l’approche psychanalytique de l’auteur c’est sa représentation. Le ‘je’ du poète s’articule autour du mythe du naufragé. D’autres en ont dit plus.

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