Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse

Pierre de Ronsard

Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse :
Jà la gaie alouette au ciel a fredonné,
Et jà le rossignol doucement jargonné,
Dessus l’épine assis, sa complainte amoureuse.

Sus ! debout ! allons voir l’herbelette perleuse,
Et votre beau rosier de boutons couronné,
Et vos oeillets mignons auxquels aviez donné,
Hier au soir de l’eau, d’une main si soigneuse.

Harsoir en vous couchant vous jurâtes vos yeux
D’être plus tôt que moi ce matin éveillée :
Mais le dormir de l’Aube, aux filles gracieux,

Vous tient d’un doux sommeil encor les yeux sillée.
Çà ! çà ! que je les baise et votre beau tétin,
Cent fois, pour vous apprendre à vous lever matin.

Pierre de Ronsard

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6 commentaires sur “Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse”

  1. A.R

    dit :

    Petite précision l’absence d’une approbation est considéré pénalement comme une absence de consentement. Cordialement.

  2. Tomas

    dit :

    Très bien dit.

  3. Bonjours

    dit :

    1. Le Je lyrique n’est pas obligatoirement Ronsard, rien ne le montre.

    2. Le viol se produit quand une personne n’est pas consentante, ici rien ne nous dit que la femme l’est ou non.

    3. Cette phrase est une « menace ». Le je lyrique parle de la beauté a regarder ensemble pour terminer sur un semblant de menace amoureuse, rien ne dit qu’il va le faire, il peut aussi le dire en proposition.

    Rien ne dit que il est en train de tripoter, rien ne nous dit que la femme est consentante ou non, en bref vous cherchez à faire votre intéressant en accusant de violeur l’auteur à cause d’une œuvre dont vous ne comprenez rien.

    Pour vous aidez, il exprime ces sentiments amoureux à une femme, il veut absolument profiter de beaux moments le plus tôt possible avec elle, et certaine personne quand elle sont amoureuse veulent aussi avoir des relations, ainsi de part cette proposition il nous donne une indication de l’ampleur de son amour. En bref une déclaration d’amour ou la personne laisse parler sa flamme, si vous voyer réellement un viol dans cette déclaration d’amour alors je suis désolé que vous confondiez amour et viol.

    Oubliez le viol, aucun vers indique une violence ou un non consentement, alors c’est hors sujet.

    Cordialement

  4. Fatigué

    dit :

    Grand 1 c’est un texte du XVIè siècle et grand 2 ce n’est pas Mignon, Ronsard tripote une femme qui dort c’est à dire : il la viole. Cordialement.

  5. Luco

    dit :

    Très joli texte du 15ème siècle approchant les moeurs et coutumes de l’époque et la relation des amoureux. Quelques mots à expliquer (tétin, sillée…).

  6. Antonine

    dit :

    Jamais ne me lasserai de ce sonnet charmant… qui invite à la paresse des matins d’été.

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