Les fleurs reviendront

Jules Delavigne

Le printemps est loin, si loin
Les champs sont roses sombres
Dans le fil d’une pensée morbide fluide
Le vieil homme crache, crapote
Comme un cochon il se fera abattre
Le lampadaire tremble dans la nuit effervescente
Les gens crient que c’est la fin du monde
Puis rient car tout n’est pas encore fini
Les fleurs et les odeurs reviendront
C’est sûr
Et on y sera, ou pas

Jules Delavigne, 2010

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7 commentaires sur “Les fleurs reviendront”

  1. Shirley

    dit :

    L’auteur de ce poème est-il un descendant de Casimir Delavigne ? Ecrivain francais 1793-1843

  2. ATOURE

    dit :

    Simplement parfait !

  3. George Karypidis

    dit :

    Tres beau. Je cherche, au fond de mon cerveau, de trouver une voix grave qui lentement le prononcera.

  4. forsizia

    dit :

    Un beau poème sur l’incertitude de l’être dans le temps. Tout est dans l’utilisation des virgules, qui se cachent et qui reviennent, et rythment ainsi le texte comme le tic-tac d’une montre. Le temps n’admet pas d’écarts, la poésie oui, et tout est là, dans ces virgules qui apparaissent et disparaissent. Seule la poésie nous offre un instant l’illusion de l’immortalité (n’est-ce là une aporie?).
    « C’est sûr / On y sera, ou pas »: néanmoins l’être est parfaitement impuissant devant cette épée de Damoclès qu’est la fin.

  5. Coralie

    dit :

    Julie54, le poème est dans la catégorie « le temps qui passe » car on y retrouve le changement de saison, les fleurs qui meurent et qui renaissent… c’est l’horloge biologique comme on dit. La nature est, elle aussi, prise dans ce temps qui passe, qui change, qui évolue…
    Très beau poème !

  6. Hoteit

    dit :

    Tres bien

  7. Julie54

    dit :

    Je le trouve bien, mais je ne comprends pas pourquoi il est dans la catégorie ‘Le temps qui passe’.

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