Nature, rien de toi ne m’émeut, ni les champs
Nourriciers, ni l’écho vermeil des pastorales
Siciliennes, ni les pompes aurorales,
Ni la solennité dolente des couchants.
Je ris de l’Art, je ris de l’Homme aussi, des chants,
Des vers, des temples grecs et des tours en spirales
Qu’étirent dans le ciel vide les cathédrales,
Et je vois du même oeil les bons et les méchants.
Je ne crois pas en Dieu, j’abjure et je renie
Toute pensée, et quant à la vieille ironie,
L’Amour, je voudrais bien qu’on ne m’en parlât plus.
Lasse de vivre, ayant peur de mourir, pareille
Au brick perdu jouet du flux et du reflux,
Mon âme pour d’affreux naufrages appareille.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
Des applaudissements pour Carla!!
Poème touchant. Je l’ai utilisé pour un travail à l’école où je devais trouver des poèmes ou autres lyriques, il m’a énormément aidé. Grâce à lui j’ai eu 20/20.
Très beau !
Trop fort, trop juste, touchant et touché…
Poéme trés émouvant. On sent vraiment que Verlaine est touché par la décéption.