Le sud de la France

Didier Sicchia

Ineffables parfums de rouges fruits confits,
Délicates saveurs âpres de raisins mûrs.
L’ivresse est profonde et la narcose embellit
L’instant si fugace au potron-jacquet azur.

Ah ! Le long des chemins hasardeux de Provence,
Je respire la saponaire et la lavande
Aussi ces infinies bacchanales fragrances
Que le Sombre et le Libeccio austral répandent.

Puis, au crépuscule de la douce journée,
A l’heure tardive quand chantent les grillons,
Il viendra encore à la table s’ajouter
L’intime chaleureux et le vin vermillon.

Parmi les Enfers et les lointains paradis
Se trouve un balcon sublime sur le bonheur,
Un séjour idyllique et presque une utopie
Afin de subir l’insistant carillonneur.

Ineffables parfums de rouges fruits confits,
Délicates saveurs âpres de raisins mûrs.
L’ivresse est profonde et la narcose embellie
L’instant si fugace au potron-minet azur.

Didier Sicchia, La rhétorique de l’ineffable, 2010

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2 commentaires sur “Le sud de la France”

  1. HuGo

    dit :

    Il me paraît mieux d’écrire « embellit » au dix-neuvième vers comme au troisième. Enƒin, tout est question de ressenti, en poésie, n’est-ce pas…………

  2. kakou

    dit :

    Magnifique poème…

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