Soupirs épars, sanglots en l’air perdus,
Témoins piteux des douleurs de ma gêne,
Regrets tranchants avortés de ma peine,
Et vous, mes yeux, en mes larmes fondus,
Désirs tremblants, mes pensers éperdus,
Plaisirs trompés d’une espérance vaine,
Tous les tressauts qu’à ma mort inhumaine
Mes sens lassés à la fin ont rendus,
Cieux qui sonnez après moi mes complaintes,
Mille langueurs de mille morts éteintes,
Faites sentir à Diane le tort
Qu’elle me tient, de son heur ennemie,
Quand elle cherche en ma perte sa vie
Et que je trouve en sa beauté la mort !
Théodore Agrippa d’Aubigné, L’Hécatombe à Diane
J’écris moi-même des poèmes et je trouve le votre très profond, et il correspond aussi à mon style d’écriture. Je trouve les poèmes sur la mort, le désespoir, la mélancholie et la tristesse beaucoup plus beau que les autres le votre en est un exemple parfait.