Crépusculaire songe

Francis Etienne Sicard

Saupoudré de safran, le soleil de la baie
Croque sous l’horizon la mer comme un biscuit,
Et sème à coup de dé de la pulpe de fruit
Dont la saveur sablée ourle l’oliveraie.

Les topazes du soir que dévore l’ivraie
Lancent leurs premiers feux sur l’ombre de la nuit
D’où s’envole un oiseau, sans visage et sans bruit,
Entre les murs du parc et de la palmeraie.

Une odalisque nue attachée au sultan
Cueille dans le jardin des roses et des lys
Dont le musc enivrant charme un vieux chambellan.

Sur un coussin de soie alors s’évanouit,
Au précieux souvenir d’un bel oaristys,
Le soupir d’un pacha que la paix éblouit.

Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011

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4 commentaires sur “Crépusculaire songe”

  1. Setsuna

    dit :

    Superbe : « Lettres de soie rouge » est un magnifique poème !

  2. antoine

    dit :

    TOUS SIMPLEMENT MAGNIFIQUE .
    MAGALI .

  3. munier

    dit :

    ce poeme est magnifique mais est-ce un auteur réaliste? un poème sur le réalisme…????…

  4. gauthier

    dit :

    du mal à interpreter les topazes ;et les oiseaux sans visage…Puis-je trouver l explication adéquate,s’il vous plait

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