Marizibill

Guillaume Apollinaire

Dans la Haute-Rue à Cologne
Elle allait et venait le soir
Offerte à tous en tout mignonne
Puis buvait lasse des trottoirs
Très tard dans les brasseries borgnes

Elle se mettait sur la paille
Pour un maquereau roux et rose
C’était un juif il sentait l’ail
Et l’avait venant de Formose
Tirée d’un bordel de Changaï

Je connais gens de toutes sortes
Ils n’égalent pas leurs destins
Indécis comme feuilles mortes
Leurs yeux sont des feux mal éteints
Leurs cœurs bougent comme leurs portes

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

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1 commentaires sur “Marizibill”

  1. kilic

    dit :

    Bonjour quelqu’un peut m’éclairer sur une chose ? Ce poème fait partie de quel thème ?

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