Le rat des villes et le rat des champs

Jean de La Fontaine

Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D’une façon fort civile,
A des reliefs d’Ortolans.

Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.

Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu’un troubla la fête
Pendant qu’ils étaient en train.

A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.

Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.

– C’est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n’est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;

Mais rien ne vient m’interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.

Jean de La Fontaine, Les Fables

Imprimer ce poème

6 commentaires sur “Le rat des villes et le rat des champs”

  1. Daphnis

    dit :

    Bravo mon ami a etudier poeme pour avoir des points bonus en francais.

  2. bilardo

    dit :

    Beau poème. Mon maître de français me l’a donné comme je retiens.

  3. bilardo

    dit :

    Beau poème. Mon maître de français me l’a donné comme je retiens pour plus de points en examen de français.

  4. Saindou ASSANE MARI

    dit :

    J’ai appris ce poème en CM2. Je l’ai adoré.

  5. Jean-Luc Suppervielle

    dit :

    C’est vrai qu’il n’y a rien de plus désagréable que d’être dérangé pendant que l’on est à table, et ce quoique l’on mange.
    La campagne a parfois du bon…

  6. chaimaa kadi chou chou

    dit :

    une bonne poésie j’aime notre auteur andrée chédid

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *